La mission de l'ONU au Soudan du Sud a renforcé la présence des Casques bleus et du personnel humanitaire dans l'État de Jonglei, où des affrontements ont éclaté la semaine dernière, poussant à l'exil près de 60 000 personnes.
REUTERS - Le personnel humanitaire de l’Onu s’efforce d’atteindre les 60.000 déplacés du Soudan du Sud qui ont fuit des combats entre tribus rivales et qui ont un besoin urgent de nourriture, d’abris et de soins, a fait savoir l’organisation vendredi.
Les affrontements entre les tribus Lou Nuer et Murle ont éclaté la semaine dernière et 5.000 combattants de la première ont attaqué lundi Pibor, dans l’Etat de Jonglei, frontalier du Soudan du Nord.
Les combats ont pratiquement cessé lorsque l’armée a pris le contrôle de cette localité, mais 60.000 habitants de la région se trouvent désormais dans la brousse ou cherchent à regagner leurs villages, dit-on de sources proches de l’Onu.
« Le gouvernement dit que c’est un désastre et nous ne ménageons pas nos efforts pour aller à leur rencontre », a déclaré Lise Grande, coordonnatrice humanitaire des Nations unies au Soudan du Sud, interrogée par Reuters.
« Nous concentrons notre action sur cinq sites, dont quatre ne sont accessibles que par les airs. Trois ont été entièrement détruits par le feu », a-t-elle ajouté.
Le ministre sud-soudanais de l’Information a fait état de 20 morts et de 160 blessés hospitalisés à Juba, la capitale, soulignant que le bilan des affrontements ne serait pas possible à établir tant que le personnel humanitaire n’aura pas atteint tous les sites concernés.
Médecins Sans Frontières, seule organisation humanitaire présente dans le secteur, a annoncé la semaine dernière la suspension de ses activités. Deux de ses dispensaires ont été endommagés par les combats.