Wall Street a une nouvelle fois chuté, sous le coup du plongeon des valeurs financières et automobiles, ces dernières ayant été plombées par les difficultés éprouvées par le Sénat à trouver un compromis pour venir en aide au secteur.

La Réserve fédérale a apporté sa touche à la déprime qui a régné sur le marché, en réduisant drastiquement ses prévisions de croissance pour 2009 et en disant, dans le compte rendu de sa dernière réunion de politique monétaire, que de nouvelles baisses de taux d'intérêt n'étaient pas exclues en cas de nouvelle détérioration de la conjoncture.

"La Fed a confirmé ce que le marché avait déjà commencé à réaliser - la récession est là et bien là", a estimé Bruce Zaro, stratège chez Delta Global Advisors.

L'indice Dow Jones des 30 industrielles a plongé de 5,07%, soit 427,47 points à 7.997,28, clôturant pour la première fois sous la barre des 8.000 points depuis mars 2003.

Le S&P-500, plus large, a perdu 52,54 points, soit 6,12%, à 806,58. Le Nasdaq Composite reculé de son côté de 96,85 points (-6,53%) à 1.386,42.

L'action General Motors a terminé en baisse de 9,71% à 2,79 dollars après être tombé en séance à un plus bas de 66 ans de 2,52 dollars, les investisseurs redoutant que les élus ne parviennent pas un accord sur une aide à l'industrie automobile avant la clôture de la session actuelle du Congrès.
Ford a de son côté perdu un quart de sa capitalisation boursière en une séance (-25,0% à 1,26 dollar).

Le compartiment financier a été l'autre principale victime de la journée, l'indice sectoriel S&P chutant de 11,53%, les spécialistes s'inquiétant des effets de la contraction de l'activité économique sur les banques.

Citigroup a plongé de 23,44% à 6,40 dollars, JP Morgan Chase a perdu 11,42% à 28,47 dollars et Bank of America 14,02% à 13,06 dollars.

Sur le Nasdaq, l'action Yahoo a perdu 20,87% à 9,14 dollars après que Microsoft a exclu tout rachat du portail internet.