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Deux groupes de l'opposition s'unissent en prévision de la chute du régime

En Syrie, alors que les manifestations d'opposants au régime de Damas s'intensifient, deux factions politiques - le CNCD et le CNS - ont annoncé avoir trouvé un accord pour préparer l'après Bachar al-Assad.

AFP - L'opposition syrienne, tablant sur un renversement du président Bachar al-Assad, a signé un accord en vue de la "période de transition" alors que les observateurs arabes ont exigé le retrait des villes des tireurs embusqués responsables de la mort de nombreux civils.

Malgré la présence de ces observateurs censés rendre compte de la situation sur le terrain en Syrie, les forces du régime continuent de réprimer sans pitié les manifestants pro-démocratie, faisant encore deux morts samedi à Homs (centre), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

En revanche, le chef de l'"Armée syrienne libre" (ASL), formée de déserteurs de l'armée régulière, Riad al-Assaad, a affirmé que les opérations de son organisation contre les forces de sécurité étaient suspendues pendant la visite des observateurs de la Ligue arabe arrivés le 26 décembre en Syrie.

Au Caire, deux principaux mouvements de l'opposition syrienne, le Comité national pour le changement démocratique (CNCD) et le Conseil national syrien (CNS), ont annoncé avoir signé vendredi soir un accord en vue d'une "transition" vers un Etat démocratique.

Le texte, signé par le chef du CNS Burhan Ghalioun et un membre du CNCD Haytham Manaa, "définit les principes de la lutte démocratique pour la période de transition" et "rejette toute intervention militaire qui porterait atteinte à la souveraineté et à l'indépendance du pays", a indiqué le CNCD dans un communiqué.

Le CNS est une coalition des plus importants partis de l'opposition dont des islamistes, des libéraux et nationalistes. Le CNCD regroupe des partis "nationalistes arabes", kurdes, socialistes et marxistes ainsi que des indépendants.

L'accord stipule également la nécessité de "protéger les civils par tous les moyens légaux" et les deux groupes y saluent les "positions adoptées par les officiers et soldats qui ont refusé les ordres du régime de tuer les manifestants civils pacifiques appelant à la liberté", en référence aux déserteurs.

Dans le même temps, les observateurs continuent leur mission qui fait partie d'un plan de sortie de crise de la Ligue arabe, prévoyant l'arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait de l'armée des villes et la libre circulation dans le pays pour les observateurs arabes et la presse.

L'OSDH, basé en Grande-Bretagne, a diffusé une vidéo