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La ville de Homs attend avec impatience la venue des observateurs arabes

Ville martyre et berceau de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad, Homs attend ce mardi la venue des 50 observateurs de la Ligue arabe, arrivés hier à Damas et chargés d'enquêter sur les exactions commises dans le pays.

Des chars se retirent de Homs avant l'arrivée des observateurs

Des chars se sont retirés mardi matin du quartier de Baba Amro, à Homs, peu avant l'arrivée des observateurs de la Ligue arabe dans ce bastion de la révolte contre le régime, où plus de 30 civils ont été tués la veille par les forces gouvernementales, selon des militants.

Onze chars se sont retirés vers 07H00 GMT du quartier Baba Amro, a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

M. Abdel Rahmane a toutefois ajouté ne pas savoir si des transports de troupes étaient encore présents dans le quartier. Les derniers coups de feu ont été entendus à 05H45 GMT, a-t-il précisé, citant des militants sur place.

AFP -  Les observateurs de la Ligue arabe sont en route pour Homs, bastion de la révolte contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, a déclaré mardi à l'AFP le général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, chef de cette mission, faisant état jusqu'à présent de la "coopération" de Damas.

Plus de 30 personnes ont été tuées lundi dans la province de Homs, dont plusieurs quartiers font l'objet d'intenses bombardements par les forces gouvernementales, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui a qualifié la situation d'"effrayante".

"Je vais à Homs. Jusqu'à présent, ils ont été très coopératifs", a indiqué à l'AFP le général, arrivé ce week-end à Damas, en parlant des autorités syriennes.

Cinquante observateurs arabes sont arrivés lundi soir en Syrie pour surveiller la situation sur le terrain.

Leur mission fait partie d'un plan de sortie de crise de la Ligue arabe qui prévoit l'arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait de l'armée des villes et la libre circulation dans le pays pour les observateurs arabes et la presse.

Le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité de l'opposition, a demandé lundi au Conseil de sécurité de l'ONU "d'adopter" le plan de la Ligue arabe sur la Syrie estimant que celle-ci n'avait "pas les moyens de le faire appliquer".

"Il est meilleur que le Conseil de sécurité de l'ONU s'empare de ce plan (arabe), l'adopte et donne les moyens de l'appliquer", a déclaré le dirigeant du CNS, Burhan Ghalioun, lors d'une conférence de presse à Paris.

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Les observateurs de la Ligue arabe vont-ils pouvoir travailler ?
La ville de Homs attend avec impatience la venue des observateurs arabes

"Aujourd'hui, le plan arabe est un bon plan pour désamorcer la crise mais je crois que la Ligue arabe n'a pas vraiment les moyens de (le) faire appliquer", a poursuivi M. Ghalioun basé à Paris. S'il est adopté par l'ONU "cela lui donnera plus de force", a-t-il estimé soulignant que jusque-là "le gouvernement syrien n'a pas respecté ses engagements".

Une première équipe de la Ligue arabe était arrivée jeudi à Damas pour préparer la mission.

"Les observateurs travaillent dans des conditions que la Ligue arabe dit ne pas être bonnes (...) Je pense qu'on a mal négocié peut-être les conditions de travail des observateurs", a poursuivi M. Ghalioun.

Selon l'ONU, plus de 5.000 personnes ont été tuées en Syrie depuis le début de la révolte contre le régime du président Assad.