
Les restes humains d'au moins quinze opposants supposés à la dictature militaire ont été découverts dans un ancien centre clandestin du nord de l'Argentine. Plus de 30 000 personnes ont disparu ou perdu la vie, entre 1976 et 1983.
AFP - Une fosse commune contenant les os d'au moins 15 personnes a été retrouvée à Tucuman (nord) dans un terrain où a fonctionné un centre clandestin de l'armée argentine, a annoncé mercredi le Centre d'Information Judiciaire.
"Les restes osseux partiellement brûlés d'au moins 15 personnes ont été retrouvés à des profondeurs différentes", écrit le CIJ sur son site internet, en précisant que cette découverte intervient dans le cadre des fouilles que mène sur place l'Equipe argentine d'anthropologie médico-légale.
Les scientifiques ont également retrouvé sur place des douilles, ainsi que des restes de vêtements, des chaussures, selon le CIJ.
Ce centre a commencé à fonctionner en 1975 avant même le début de la dictature (1976-1983), pendant l'"Opération Indépendance" lancée contre la guérilla à Tucuman, théâtre d'une des répressions les plus féroces. Il est devenu clandestin après 1976.
La répression en Argentine a fait 30.000 morts ou disparus, selon les organisations des droits de l'Homme.
Depuis l'accession au pouvoir de Nestor Kirchner (2003-2007), l'annulation des lois d'amnistie votées sous la présidence de Carlos Menem (1989-1999) et la réouverture des procès, les autorités souhaitent que les militaires responsables d'exactions soient rapidement condamnés.