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Pourquoi le match Dinamo Zagreb – OL n’a pas pu être truqué

L’incroyable qualification de Lyon en huitièmes de finale de la LDC après sa victoire sur le Dinamo Zagreb (1-7) a fait couler beaucoup d’encre. Si certains crient au match truqué, un "bookmaker" de la City n’y croit pas une seconde.

Au lendemain de l’écrasante victoire de l’Olympique lyonnais sur le Dinamo Zagreb (1-7), synonyme de qualification en huitièmes de finale de la Ligue des champions, un certain nombre de médias ont émis des doutes sur le résultat de la rencontre. Jeudi matin, le quotidien espagnol "Marca" titrait sans hésitation "Bizarre, bizarre, bizarre", alors que le journal "As" montrait un joueur croate faisant un clin d’œil à Bafétimi Gomis, auteur d’un quadruplé mercredi soir, sous-entendant une complicité tacite entre les deux équipes.

Des accusations que Bernard Lacombe, conseiller du président de l’OL, met sur le compte d’une réaction aux propos tenus par Yannick Noah sur le dopage dans le sport ibérique. "La presse espagnole se déchaîne, nous faisant payer les récentes déclarations de Yannick Noah !", confie-t-il à L’Équipe. Pourtant, même en France la théorie du complot lyonnais fait son chemin... bien qu’il n’y ait toujours pas de preuves.

"La moindre information ferait le tour du monde en une fraction de seconde"

Ancien consultant à l’agence de paris en ligne britannique Betfair et désormais "bookmaker" à son compte, Scott Ferguson estime que ce match n’a pas été truqué. "Je ne peux pas juger de la performance sportive de ce match, mais en aucun cas cette rencontre n’a été truquée dans le cadre d’un pari", explique-t-il à FRANCE 24.

"Avec les moyens de communication d’aujourd’hui, si un seul "bookmaker" de la City de Londres, ou d’ailleurs, avait la moindre information sur un match truqué, elle ferait le tour du monde en une fraction de seconde, ce qui clôturerait sa cote sur les marchés. Les gens n’ont aucune preuve de ce qu’ils avancent mais s’il y a eu tricherie, il faudrait plutôt regarder chez les administrateurs des clubs et leur entourage qui ont beaucoup plus à gagner des droits TV versés par l’UEFA que des paris truqués," indique Ferguson avant de conclure qu’"un résultat coté à 300 contre 1 arrive forcément une fois tous les 301 matchs". Reste qu'à ce niveau de la compétition, acheter sa qualification présente des risques suffisamment graves pour que cela reste de l'ordre de l'exceptionnel.

Alertés par ce flot de suspicions, la Fédération européenne de football (UEFA) et l’Autorité française de régulation des jeux en ligne (Arjel) ont mené leur enquête sur les fluctuations des cotes de paris en ligne durant la partie. Après analyse, aucune des deux organisations n’a enregistré d’anomalies sur les marchés, ni en France ni dans le reste de l’Europe. Les théoriciens du complot peuvent dormir tranquille.