![L'Inde et le Pakistan auraient été proches d'un accord L'Inde et le Pakistan auraient été proches d'un accord](/data/posts/2022/07/14/1657814284_L-Inde-et-le-Pakistan-auraient-ete-proches-d-un-accord.jpg)
Le magazine "The New Yorker" révèle que le Cachemire, disputé par l'Inde et le Pakistan, était au cœur de négociations secrètes entre les deux pays, que la chute du président pakistanais Musharraf auraient mis en suspens.
AFP - L'Inde et le Pakistan ont mené pendant des années des négociations secrètes sur le Cachemire qui ont failli aboutir à un règlement du conflit, avant d'être mises en suspens après la chute du président pakistanais Pervez Musharraf, a rapporté dimanche le magazine The New Yorker.
Des discussions non officielles avaient ainsi lieu dans des hôtels à Bangkok, Dubaï ou encore Londres, explique l'hebdomaire américain.
Un document avait même été rédigé par les deux pays servant de cadre aux négociations, même s'il ne comportait ni noms, ni signatures.
Ce document prévoyait un retrait graduel des troupes des deux pays et de donner aux habitants du Cachemire le droit de circuler et de faire du commerce librement de part et d'autre de la ligne de contrôle séparant les deux pays. Les questions d'ordre local auraient été réglées via un organisme composé de représentants de toutes les parties.
Revendiquée par les deux pays, la région du Cachemire est à l'origine de deux des trois guerres que se sont livrées l'Inde et le Pakistan, après la partition sanglante de l'Empire britannique des Indes en 1947.
"C'était énorme. Je crois que cela aurait changé la nature intrinsèque du problème", et permis d'aborder les relations indo-pakistanaises sur de nouvelles bases, estime un responsable indien cité par l'hebdomadaire, qui ajoute que les militaires pakistanais auraient accepté l'idée selon laquelle la voie diplomatique était la seule possible pour régler le conflit.
"Le Pakistan était devenu une puissance nucléaire. La guerre ne pouvait plus être une option", a déclaré au New Yorker Khurshid Kasuri, ministre des Affaires étrangères pakistanais de l'époque.
Bien que mis en suspens après la démission en août 2008 du président Musharraf, ce canal secret aurait permis de tempérer les relations entre les deux capitales après les attaques de Bombay, qui ont fait 174 morts, et que New Delhi impute au Lashkar-e-Taïba (LeT), un groupe islamiste armé clandestin pakistanais actif au Cachemire.