On commence cette revue de presse internationale avec le retour des manifestants place Tahrir au Caire, l’acte II d’une révolution, sur laquelle revient ce matin The Guardian . Le quotidien britannique consacre sa Une à la réponse des manifestants cairotes aux déclarations du maréchal Tantaoui : "Dégage !". 

"Dégage!", c'est le slogan des contestataires quand tout a commencé, rappelle The Guardian, qui se demande comment les héros de janvier ont pu se tromper à ce point, comment les militaires égyptiens qui ont refusé d’obéir aux ordres de Moubarak, qui ont refusé de tirer sur les manifestants désarmés, ont fini par se décrédibiliser. Tout simplement d’après le journal, en promettant des réformes qu’ils se sont bien gardés de mettre en œuvre, en préférant préserver en premier lieu leurs intérêts politiques et économiques…

Le conseil suprême des forces armées semble hésiter sur la direction à suivre. Qu’à cela ne tienne, le quotidien égyptien Al Ahram propose sa solution. La réponse à la crise consisterait, d’après lui, à former dès maintenant un gouvernement civil de transition formé de laïcs et d’islamistes, en somme, à faire ce que font les Tunisiens aujourd’hui: partager le pouvoir de façon à établir un consensus.

Pas si simple, d’après The National d’Abu Dhabi, qui évoque les risques de voir le pays plonger dans l’anarchie si les militaires décidaient de transférer le pouvoir aux civils.

Ces troubles seraient en train de détourner l’attention des opinions occidentales de la répression que continue de mener  le président Bachar El-Assad en Syrie. The Independent, explique ainsi que pendant qu’à Damas on fait mine de discuter pluralisme et partis politiques, le régime continue de tuer les manifestants à Homs, et à Deraa.

Le régime syrien qui reste sourd aux appels de la communauté internationale, et ce matin le Canard enchaîné évoque même la préparation d’une intervention "limitée" de l’OTAN en Syrie. L'hebdomadaire, qui cite une source du Quai d’Orsay, évoque "l’utilisation de la Turquie comme base arrière d’une intervention limitée, prudente et humanitaire de l’OTAN, sans action offensive".

Le Canard enchaîné indique d'ailleurs que des officiers français de la DGSE et britanniques du MI 6 se trouveraient déjà au nord du Liban et en Turquie, avec la mission de "constituer les premiers contingents de l’Armée syrienne libre, encore embryonnaire".

Nous allons maintenant en République démocratique du Congo, où des élections législatives et présidentielles sont prévues le 28 novembre. Un scrutin à un seul tour qui sera probablement remporté par le président sortant Joseph Kabila et ce, malgré un bilan très mitigé. A  voir sur ce sujet, les révélations de The Inde pendent , qui explique que la RDC de Kabila brade ses ressources naturelles.

Pour terminer, et sans transition, histoire de se changer un peu les idées, je vous propose de jeter un cil à cet article du Telegraph , qui nous apprend que Silvio Berlusconi n’a pas perdu de temps depuis sa démission…

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