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Dans la foulée de l'annonce par le Premier ministre d'un nouveau plan d’austérité, le candidat socialiste à la présidentielle 2012, François Hollande, s'est insurgé contre un programme qu'il estime "incohérent, injuste et inconséquent".

AFP - Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande a jugé lundi sur France 2 que le plan de rigueur présenté lundi par le gouvernement était "incohérent, injuste et inconséquent".

"C'est un constat d'échec que le Premier ministre, au nom du président de la République, a dressé", a aussi déclaré M. Hollande, à propos du plan présenté par François Fillon.

"Le Premier ministre a parlé de faillite, c'est grave à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy", a-t-il aussi affirmé soulignant que "ça fait dix ans que la droite est au pouvoir, cinq ans que Nicolas Sarkozy est président de la République" et "il y a 500 milliards d'euros de dette supplémentaire".

"Comment on en est arrivé là... Il y a sûrement la crise, et je ne la nierai pas, elle est partout. Mais il y a aussi les recettes fiscales qui ont été perdues, les allègements qui ont été accordés - 75 milliards d'euros -, donc c'est un constat d'échec que le Premier ministre, au nom du président de la République, a dressé", a dit le député de Corrèze

Critiquant la hausse de la TVA réduite (de 5,5 à 7%) et "la perte de pouvoir d'achat programmée pour les prestations sociales" dans le cadre de ce plan, M. Hollande a jugé que "la fin de ces mesures allait être la faible croissance, voire même l'austérité qui va conduire à la récession (...) Ce qui fait que dans quelques mois, on sera dans l'obligation de prendre d'autres décisions" de rigueur.

Selon lui, le chef de l'Etat "n'a pas été capable de donner une perspective, une vison, une cohérence à son action. Voilà pourquoi nous payons cher l'échec de Nicolas Sarkozy".

C'est "un plan incohérent, injuste et inconséquent parce que nous allons avoir une baisse de la croissance et donc il y aura d'autres dispositions", a-t-il résumé.

"Je ne nie pas la réalité mais je ne parle pas de faillite parce que je ne veux pas prendre des mots qui ne correspondent pas à la situation", a-t-il dit, critiquant le terme employé par M. Fillon". "Moi, j'ai confiance dans mon pays".