logo

Les Nicaraguayens appelés aux urnes, le président sortant Ortega favori

Environ 3,4 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour les législatives et la présidentielle au Nicaragua. Les sondages donnent le président sortant Daniel Ortega largement favori face à une opposition de droite désunie.

AFP - Les Nicaraguayens votent dimanche pour le 1er tour d'une élection présidentielle qui devrait voir le sortant Daniel Ortega (gauche) réélu face à une opposition de droite désunie, le principal enjeu résidant dans le résultat des législatives qui se déroulent le même jour.

Environ 3,4 millions d'électeurs - le droit de vote est accordé à partir de 16 ans - sont appelés à se rendre dans 12.960 bureaux de vote, ouverts de 13H00 GMT à 00H00 GMT, sous la surveillance d'observateurs internationaux, après les résultats contestés du dernier scrutin local, en 2008, remporté par le pouvoir en place.

L'ancien guérillero Daniel Ortega, 65 ans, allié du vénézuélien Hugo Chavez, a obtenu de la Cour suprême l'autorisation de briguer un deuxième mandat consécutif de cinq ans contrairement à ce que stipule la Constitution.

Il avait déjà occupé le poste de président entre 1984 et 1989, après que la guérilla sandiniste, dont il était un des principaux leaders, eut renversé en 1979 la dictature des Somoza.

Il affronte dimanche quatre candidats de droite, dont Fabio Gadea, un entrepreneur octogénaire et professionnel de la radio, ainsi que l'ancien président libéral condamné pour corruption Arnoldo Aleman (1997 et 2002), 66 ans.

Les sondages donnent M. Ortega largement favori, avec près de 50% des intentions de vote, devant MM. Gadea et Aleman.

Pour être élu au premier tour, le candidat en tête doit obtenir au moins 40% des suffrages ou plus de 35% et cinq points d'avance sur le deuxième. Dans le cas contraire, un second tour serait organisé, le 21 décembre.

Les électeurs du plus grand mais aussi du plus pauvre pays d'Amérique centrale - après Haïti - renouvelleront également au scrutin proportionnel à un tour 90 des 92 élus du Parlement unicaméral, où le Front sandiniste de libération nationale (FSNL) du président Ortega ne dispose pas de la majorité et a conclu des accords avec le Parti libéral constitutionnel (PLC) d'Arnoldo Aleman.

Un siège de député reviendra également au candidat arrivé deuxième à l'élection présidentielle. Un dernier siège est réservé au président sortant, mais celui-ci ne sera pas occupé si M. Ortega remporte l'élection.

Le pays doit enfin désigner 20 députés qui siégeront également pendant cinq ans au sein du Parlement centraméricain.