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La présidente sortante Ellen Johnson Sirleaf accuse l'opposant Winston Tubman, de "violer la Constitution" en appelant au boycott du second tour de la présidentielle qui aura lieu mardi, conformément à la décision de la Commission électorale.

AFP - La chef d'Etat sortante du Liberia Ellen Johnson Sirleaf a accusé samedi Winston Tubman, son rival au second tour de la présidentielle, de "violer la Constitution" en ayant appelé les électeurs à boycotter le scrutin prévu mardi.

"M. Winston Tubman a appelé les Libériens à abandonner leur droit de vote. Il a appelé les gens à violer la Constitution. Quand vous commencez à violer la Constitution, où vous arrêterez-vous ?", a affirmé Mme Sirleaf dans une déclaration publique au siège de la présidence à Monrovia.

Winston Tubman, du Congrès démocratique pour le changement (CDC, opposition) en lice avec Mme Sirleaf pour le second tour de la présidentielle, avait appelé vendredi soir ses partisans et les Libériens à boycotter le scrutin.

"Nous informons officiellement le peuple libérien et le monde que le CDC ne peut pas participer au scrutin du 8 novembre. Nous appelons tous les partisans du CDC, tous les sympathisants et tous les Libériens à ne pas se rendre aux urnes le 8 novembre", avait-il déclaré au siège de son parti.

Il avait aussi appelé ses partisans à un rassemblement samedi à Monrovia pour une "veille" nationale "pour la paix" mais aussi "pour une élection transparente".

Malgré l'appel au boycott, la Commission électorale nationale (NEC) organisera le scrutin "comme prévu" mardi, conformément à son "mandat constitutionnel", a affirmé vendredi soir à l'AFP la présidente de la NEC par intérim, Elizabeth Nelson.

Un responsable du Parti de l'unité (UP), la formation de Mme Sirleaf, a rejeté l'appel au boycott de l'opposition, affirmant à l'AFP qu'il n'avait "aucune signification car les bulletins de vote ont déjà été imprimés".

"Appeler au boycott à ce stade n'apportera aucun changement", a ajouté Eugene Nagbe, responsable national de la campagne d'UP.