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Assad souhaite le retour d'un ambassadeur américain à Damas

Dans un entretien au quotidien britannique "The Guardian", le président syrien Bachar al-Assad a salué l'effort de dialogue de Barack Obama et a appelé au retour d'un ambassadeur américain dans la capitale syrienne.

AFP - Le président syrien, Bachar al-Assad, s'est réjoui des démarches du président américain Barack Obama en faveur du dialogue et a dit souhaiter le retour d'un ambassadeur américain à Damas, dans une interview publiée mercredi à Londres.

"Nous avons l'impression que cette administration sera différente et nous en avons vu des signes. Mais nous devons voir ce qu'il en est réellement et juger sur les résultats", a déclaré Bachar al-Assad au quotidien britannique The Guardian.

Il a qualifié "d'importante" et de "pas dans la bonne direction" la visite cette semaine à Damas d'une délégation de haut rang du Congrès américain, tout en émettant le souhait que Washington envoie un ambassadeur en Syrie pour consolider les liens.

Les Etats-Unis ne sont plus représentés à Damas que par un chargé d'affaires depuis le rappel de leur ambassadeur en février 2005, après l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, dont la responsabilité a été imputée à la Syrie qui a toujours démenti son implication.

Le président syrien a également émis le voeu que les Etats-Unis jouent le rôle "d'arbitre principal" dans le processus de paix au Proche Orient, tout en avertissant que la Syrie restait un acteur-clé dans la région: "si on veut parler de paix, on ne peut pas avancer sans nous".

Il a également nié que la Syrie ait jamais "serré le poing", en référence aux déclarations de M. Obama invitant certains pays "à desserrer les poings".

La visite en juillet du président Assad en France avait amorcé le retour de la Syrie sur la scène diplomatique internationale.

Contrairement à son prédécesseur George W. Bush, le président Obama a émis le souhait d'entamer un dialogue avec Damas, dont les relations avec Washington sont au plus bas depuis l'invasion américaine de l'Irak en 2003.

Dans le même temps, les Etats-Unis ont récemment réitéré son soutien à l'enquête internationale sur l'assassinat de Rafic Hariri.

Washington accuse également Damas de soutenir des groupes "terroristes" tels que le Hamas et le Hezbollah, de destabiliser le Liban et de permettre le passage sur son territoire d'insurgés allant combattre les troupes américaines en Irak.