Le président Barack Obama a signé, mardi à Denver, un plan de relance de l'économie américaine de 787 milliards de dollars, moins d'un mois après son investiture, posant ainsi "les fondations d'un changement durable".
Reuters - Moins d'un mois après son investiture, Barack Obama a promulgué mardi la loi sur le plan de relance de l'économie américaine d'un montant de 787 milliards de dollars.
Cette intervention massive, a-t-il dit lors de la cérémonie de signature à Denver, posera les fondations d'"un changement réel et durable pour les générations à venir".
Le président américain avait engagé sa crédiblité sur ce plan, à base d'allégements fiscaux (287 milliards) et de programmes de dépenses publiques (500 milliards), expliquant que son succès personnel dépendra de l'efficacité de ces mesures.
Obama table notamment sur la sauvegarde ou la création de 3,5 millions d'emplois dans les deux années à venir, alors que le chômage frappe désormais 7,6% de la population active.
Il devrait présenter mercredi sa stratégie pour faire face aux expulsions des propriétaires surendettés et aux saisies immobilières, s'attaquant à la crise de l'immobilier d'où est parti le séisme financier et économique planétaire.
"Nous allons mettre les Américains au travail, le travail que l'Amérique doit entreprendre dans des domaines critiques qui ont été trop longtemps négligés, le travail qui ouvrira un changement réel et durable pour les générations à venir", a-t-il dit lors de son discours de promulgation.
Le plan de soutien comporte notamment un volet de financement de programmes liés aux nouvelles technologies et à l'environnement.
Selon la Maison blanche, un délai d'un mois environ devrait s'écouler avant que les premières sommes ne soient débloquées. Certains économistes estiment cependant que ce plan arrive trop tard pour avoir un effet sur l'activité en 2009.
L'examen parlementaire du plan de relance a par ailleurs mis en exergue les vives divisions du Congrès. Alors qu'Obama espérait une certaine forme de consensus sur ce texte, seuls trois sénateurs républicains l'ont soutenu, aucun à la Chambre des représentants.