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À onze jours de l'élection du candidat socialiste pour la présidentielle, le deuxième débat télévisé entre les six prétendants se tiendra ce mercredi à 18h. Cette deuxième rencontre s'annonce plus tendue que la précédente.

AFP - Les six candidats à la primaire PS se retrouvent mercredi à 18H00 pour leur deuxième débat télévisé, une confrontation qui s'annonce plus musclée que la première, à un moment où François Hollande est plus que jamais en tête des sondages.

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Débat diffusé sur i>TELE et les chaînes parlementaires en collaboration avec Europe 1 et Le Parisien.

Comme pour le premier débat du 15 septembre, les modalités de la rencontre ont été fixées dans le moindre détail, pour assurer l'égalité de temps de parole entre les six candidats.

Mais cette fois l'entrée dans le vif de l'échange sera plus rapide: une minute de présentation individuelle est prévue mais pas les 10 minutes de confrontation avec les journalistes qui avaient introduit le premier débat.

Au programme, trois séquences : "la crise", "la protection sociale: emploi, retraites, salaires" et "La République et la société: justice, sécurité, libertés, immigration".

Alors que l'échéance du scrutin se rapproche (onze jours), le climat s'est dernièrement tendu entre les candidats.

Mercredi matin, Jean-Claude Mignard, porte-parole de la Haute autorité des primaires, a lui-même jugé "évident" que les débats allaient se tendre, chacun des candidat voulant à ce stade de la campagne marquer plus nettement "les lignes de force" de son projet. Mais "tous les coups ne sont pas permis", a-t-il averti.

Signe de fébrilité, quelques heures avant le débat, Benoît Hamon est sorti de sa réserve habituelle de porte-parole du PS pour affirmer son soutien à Martine Aubry. En dépit des sondages qui donnent une énorme avance à son rival François Hollande, il a jugé que la maire de Lille était "la plus certaine de pouvoir battre", Nicolas Sarkozy en 2012.

François Hollande a lui appelé les socialistes à "faire attention au rassemblement", et mis en garde contre un excès d'optimisme pour 2012 après la victoire de la gauche au Sénat. "Le respect a été un point fort" des échanges de la première confrontation, le 15 septembre, a-t-il souligné rappelant que "le rassemblement" devra se faire dès le 16 octobre.

Dans un sondage Ipsos-Logica publié mercredi, l'élu corrézien accroît encore son importante avance avec 44% d'intentions de vote en sa faveur parmi les Français se disant sûrs de participer à la primaire. Martine Aubry, en recul, arrive loin derrière (27%), tandis que Ségolène Royal également, en baisse à 13%, est talonnée par un Arnaud Montebourg (10%).

Paradoxalement, le succès sénatorial de dimanche pourrait ouvrir un front entre les candidats autour de la très sensible question du cumul des mandats. Les déclarations du député de Corrèze affirmant qu'il ferait adopter une loi les limitant s'il était élu en 2012, ont agacé dans le camp de Martine Aubry, qui depuis longtemps prône cette mesure alors que M. Hollande s'y est rallié plus récemment.

La maire de Lille devrait du coup pousser son rival à préciser son calendrier, selon son entourage.

Ségolène Royal, jugée un peu en retrait lors du premier débat, devrait, selon son porte-parole, Guillaume Garot, s'employer "à être toujours dans l'explication de ses solutions pour redresser la France et répondre aux préoccupations des Français".

Les deux outsiders Arnaud Montebourg et Manuel Valls, en forte progression dans les sondages après leur première prestation remarquée le 15 septembre, vont eux tenter de pousser leur avantage.

Quant à Jean-Michel Baylet (PRG), seul candidat non-socialiste, il poursuit sa stratégie de différenciation sur des sujets de société (euthanasie, cannabis).