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Quelque 2,5 millions de Berlinois se rendent aux urnes ce dimanche pour désigner le Parlement et le maire de la "Ville-État". Les sociaux-démocrates devraient rester au pouvoir, infligeant une nouvelle défaite au CDU d'Angela Merkel.

AFP - Les électeurs de la capitale allemande ont commencé à voter, dimanche à 06H00 GMT, à l'occasion d'un scrutin qui devrait confirmer à son poste le très populaire maire social-démocrate, Klaus Wowereit.

Les conservateurs de la chancelière Merkel, dont la cote de confiance est entamée, restent sur une série de revers électoraux, et l'élection de Berlin ne devrait pas faire exception.

Quelque 2,5 millions de Berlinois, sur une population totale de 3,5 millions, sont appelés aux urnes pour ces élections où seront désignés le maire et le parlement de la Ville-Etat.

Les premiers sondages effectués à la sortie des bureaux de vote sont attendus à 18h00 (16h00 GMT), au moment de la clôture du scrutin.

Les sociaux-démocrates et l'emblématique bourgmestre, Klaus Wowereit, aux affaires depuis dix ans, devraient garder les commandes de la ville aux dépens de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) qui a déjà essuyé cinq revers sur six scrutins régionaux cette année.

Tous les sondages prédisent une victoire du Parti social-démocrate (SPD), crédité de 32% des intentions de vote.

La CDU arrive loin derrière avec 21% des intentions de vote.

Les regards se porteront aussi sur le score des Verts qui sont en perte de vitesse (19,5% dans les sondages) depuis leurs succès du printemps, dans le sillage de la catastrophe nucléaire de Fukushima (Japon).

Les écologistes pourraient néanmoins devenir les nouveaux partenaire de coalition municipale de M. Wowereit, qui gouvernait jusqu'alors avec la Gauche radicale (Die Linke), crédités de 11% seulement dans les sondages.

Dernière étape du "marathon" électoral 2011, le scrutin berlinois "aura surtout une portée symbolique avec la reconduction attendue d'un social-démocrate dans la capitale fédérale", résume le politologue Gerd Langguth.

L'année 2011 restera comme une "annus horribilis" pour la coalition libérale-conservatrice dirigée depuis deux ans par Angela Merkel, qui aura seulement conservé les commandes de la Saxe-Anhalt (est).

Elu en 2001, deux ans après le déménagement du gouvernement de Bonn (ouest) à Berlin, Klaus Wowereit, homosexuel déclaré, a réussi à faire de Berlin, ville "pauvre" une capitale "sexy", selon ses propres termes, l'une des villes les plus branchée au monde.