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Le français Areva lorgne les déchets nucléaires de Fukushima

Six mois après la catastrophe de Fukushima, le groupe nucléaire français Areva se propose de prendre en charge le traitement du combustible usé toujours présent sur le site de la centrale nucléaire japonaise.

AFP - Le groupe nucléaire français Areva s'est dit jeudi prêt à traiter le combustible usé toujours présent sur le site de Fukushima et à proposer au gouvernement japonais et à la compagnie Tepco des solutions pérennes pour gérer l'après accident.

"Nous pourrions reprendre les combustibles usés", a expliqué le président du directoire d'Areva, Luc Oursel, jeudi lors d'une conférence de presse à Tokyo, précisant qu'Areva était prêt à offrir d'autres équipements et prestations pour venir à bout de l'accident, lequel va selon lui occasionner des "retards dans les projets de construction de nouvelles centrales."

La récupération des combustibles usés "est prévue à moyen terme par Tepco (Tokyo Electric Power)", a indiqué M. Oursel, précisant qu'il était toutefois prématuré de détailler les modalités concrètes et le calendrier qui pourraient être mis en oeuvre pour une telle opération, si Areva était impliqué.

"Il n'y a pas pour le moment de discussions actives sur le sujet" avec les autorités nippones, mais "nous avons rappelé au gouvernement japonais et à la compagnie Tepco que nous avons la compétence pour le faire", a précisé M. Oursel.

Areva est intervenu sur le site de Fukushima après l'accident pour fournir des matériels divers et équipements de décontamination, en collaboration avec la société américaine Kurion et d'autres partenaire, dont les sociétés françaises EDF et Veolia.

Le groupe français se dit désormais disposé à déployer des équipements plus pérennes que ceux envoyés en urgence pour traiter les eaux hautement radioactives résultant de l'arrosage massif des bâtiments, le système conventionnel de refroidissement des réacteurs ayant été mis hors service par le séisme et le tsunami du 11 mars.