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Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT), a déclaré lundi que l'organe politique de l'opposition libyenne ne serait pas transféré à Tripoli tant que "l'ensemble du territoire libyen" ne sera pas libéré.

AFP - Le Conseil national de transition (CNT), issu de la rébellion libyenne et qui siège à Benghazi (est), ne déménagera à Tripoli qu'après la libération de l'ensemble du territoire, a affirmé lundi à l'AFP le vice-président du CNT.

Moustapha Abdeljalil, le président du CNT, avait annoncé vendredi à Benghazi que le CNT déménagerait "la semaine prochaine" à Tripoli, désormais sous le contrôle des nouveaux dirigeants du pays.

"Il y aura peut-être une apparition symbolique de quelques membres du CNT à Tripoli ou du président du Conseil lui-même (cette semaine), mais cela ne signifiera pas le transfert du Conseil", a répondu lundi le vice-président du CNT, Abdel Hafiz Ghoga, à la question de savoir si le CNT déménagerait cette semaine comme annoncé vendredi par M. Abdeljalil.

Le transfert à Tripoli "interviendra après l'annonce de la libération de l'ensemble du territoire libyen, Sebha, Syrte et Bani Walid", a-t-il répété, faisant référence aux bastions pro-Kadhafi.

"Nous irons à Tripoli la semaine prochaine. Tripoli est notre capitale", avait déclaré vendredi M. Abdeljalil devant des dignitaires tribaux et militaires de Benghazi, où le CNT a été créé et a siégé durant la rébellion, à un millier de kilomètres à l'est de la capitale.

Les autorités de transition avaient déjà annoncé le 26 août, trois jours après la prise du quartier général de Mouammar Kadhafi dans le centre de la capitale, le transfert progressif à Tripoli de leur bureau exécutif, l'équivalent du gouvernement.

Mais elles avaient précisé que le CNT dans son ensemble, et en particulier son président, ne déménagerait que lorsque les conditions seraient réunies, notamment sur le plan de la sécurité.

Actuellement, la majorité des membres du comité exécutif se trouvent à Tripoli, tandis que plusieurs membres du CNT, notamment M. Abdeljalil ne se sont encore jamais rendus dans la capitale depuis l'installation du CNT à Benghazi après le soulèvement contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi.