Presse française, VENDREDI 2 SEPTEMBRE. La RATP a-t-elle affrété un tram pour aider la police à évacuer un camp de Roms. A voir aussi : Un journaliste, espionné par les services secrets français …Et enfin : Manuel Valls, socialiste, favorable à la mise en place de «quotas migratoires»…
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A la une de la presse française, cette polémique qui enfle et qui fait la une de 20 minutes… Un tram de la RATP a servi à l'évacuation d'un camp rom en Seine Saint Denis. Ca s’est passé mercredi matin à 6h30, les services de police ont évacué 150 Roms d’un camp à Saint-Denis. Direction : le tram T1. Une rame spéciale, uniquement dédiée aux Roms. Ce qui pour beaucoup rappelle les heures sombres de la Seconde guerre mondiale. L’Humanité parle de ce T1 comme d’un tramway de la honte. D’autant que selon Médecins du Monde, des enfants seraient montés sans leurs parents. Dans la presse ce vendredi la question se pose : Un tramway de la RATP a-t-il été «affrété», mercredi matin en Seine-Saint-Denis, pour aider les forces de l’ordre à évacuer un camp de Roms ? Dans les pages de Métro , l a RATP se défend : « Ce sont des fonctionnaires de police qui ont décidé de permettre le transport de ces personnes » avant de parler d’excès de zèle, de décision locale qui a été prise a fin de minimiser les troubles et les retards. Au ministère de l’intérieur, on affirme qu’il n’y a eu ni réquisition ni affrètement. Mais mise à disposition d’une rame, volontairement de la part de la RATP….L’affaire suscite en tous cas l’émoi des associations et des personnalités politiques, notamment à gauche, citées par Libération. Jean-Paul Huchon (PS), président de la région et du Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF) a saisi le préfet pour demander des explications et appelle à la sanction des responsables. Cécile Duflot d’Europe Ecologie Les Verts a dénoncé une "opération (qui) réveille en nous une monstrueuse évocation", en référence à la rafle du Vel-d'Hiv en juillet 1942 lorsque 13.000 juifs avaient été emmenés en autobus, avant d'être déportés vers des camps d'extermination nazis. Réaction indignée du ministre de l'Intérieur Claude Guéant qui a qualifié d'"amalgames scandaleux" certaines réactions de responsables politiques.
Claude Guéant qui fait décidément la une des journaux ce vendredi puisqu’il a également du s’expliquer sur l’espionnage d’un journaliste par la police dans le cadre de l’affaire Bettencourt… C’est à la une du Monde daté d’aujourd’hui. L’un de ses journalistes aurait été espionné par les services secrets français. Selon le quotidien, le contre-espionnage français aurait procédé à l’examen des appels téléphoniques passés par l’un des journalistes en juillet 2010 dans le cadre de son enquête sur l’affaire Bettencourt. Le Monde venait alors de révéler le contenu des déclarations à la police de Patrice de Maistre, l'homme de confiance de Liliane Bettencourt. C’est pour savoir de qui venaient ces fuites que les communications téléphoniques du journaliste auraient été épluchées. C’est en tous cas la ligne de défense de Claude Guéant secrétaire général de l’Elysée à l’époque : il confirme qu’il y a eu repérage de communication téléphonique ce qui est différent des écoutes. Ce qui était recherché c’était la source dit-il. "Le repérage ne permet pas de connaître la teneur de conversation", souligne-t-il. La pratique n’en est pas moins illégale pour Le Monde qui parle de mensonge d’Etat. Même idée dans les pages de Libération. La police a en toute illégalité espionné un journaliste dans le cadre de l’affaire Bettencourt écrit Libération. Nicolas Demorand dans son édito parle de mépris de la loi. Libé qui met en une les photos de Claude Guéant, ministre de l’Intérieur et secrétaire général de l’Elysée à l’époque, Bernard Squarcini le patron du contre-espionnage et Frédéric Péchenard, le chef de la police nationale pour souligner que cette affaire touche non seulement les plus hauts responsables de la police mais aussi trois amis de Nicolas Sarkozy…
Autre homme politique dans la presse ce matin c’est Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste. Il se fait remarquer aujourd’hui dans les pages du quotidien local La Voix du Nord a qui il a accordé un entretien. Il s’est dit favorable à la mise en place de «quotas migratoires» en France. « Nous devons d'abord définir des quotas migratoires établis selon nos capacités d'accueil et organisés prioritairement avec les pays qui sont des partenaires historiques et économiques comme ceux du Maghreb ou de la zone CFA… » peut-on lire dans les pages de La Voix du Nord. Une proposition qui détonne parmi les socialistes... Les quotas migratoires ont déjà été évoqués à plusieurs reprises mais par Nicolas Sarkozy et ses ministres de l'Immigration et/ou Intérieur successifs mais n'ont jamais été appliqués.
Interrogé sur les «remous» que ne manqueront pas susciter ses propositions parmi les socialistes, il rétorque: «Je préfère susciter des remous chez mes camarades que la colère des Français». Un discours de campagne…a quelques semaines des primaires.
Les liens soulignés renvoient, lorsque cela est possible, vers les articles cités, mais certains journaux offrent à leurs lecteurs un contenu web différent du contenu papier. NB : Cette page n’est ni un blog, ni un article, mais un aperçu du travail de préparation de la chronique vidéo ci-dessus.
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