On commence cette revue de presse française avec le Figaro , qui revient comme l’ensemble de vos journaux ce matin sur la chute annoncée du colonel Kadhafi.

«La chute du tyran» ne serait plus qu’une questions d’heures selon les insurgés, et dans cette chute annoncée, le Figaro salue ce matin le rôle qu’a joué la France,  la France (qui) a eu «raison en Libye».

« Le triomphe des insurgés libyens (…) est, en particulier, un succès indiscutable pour la diplomatie française (qui) s’est battue en première ligne pour que la communauté internationale se mobilise à l’ONU en faveur de la liberté en Libye et se donne, ensuite, les moyens militaires d’être fidèle à ses engagements (…) la fin du tyran doit être saluée et doit être l’occasion de mesurer combien il était justifié de prendre des risques pour défendre les valeurs qui sont les nôtres».

Des valeurs que l’Occident a semblé pourtant parfois oublier rappelle ce matin l’Humanité , en évoquant les visites très controversées, en France notamment, de Mouammar Kadhafi.

« Singulièrement pourtant, celui que l’Occident désignait (alors), non sans raison, comme un des soutiens dans le monde des mouvements terroristes, auteur lui-même

d’attentats meurtriers comme celui de Lockerbie, était devenu fréquentable au cours des dernières années jusqu’à ce qu’on lui déroule un tapis rouge aux marches de l’Élysée».

Une page semble en tout cas être entrain de se tourner en Libye, et ce matin Libération revient sur cette «Libre Libye» qui est entrain d’émerger sous nos yeux.

Le journal rend hommage ce matin à ces courageux insurgés libyens qui vont devoir désormais reconstruire leur pays, une tâche «titanesque» qui va concerner «autant ce peuple courageux que les pays qui l’ont aidé, qui étaient engagés dans la guerre et le sont, de fait, dans cet autre combat que sera la paix».

Ce nouvel engagement alimente déjà pas mal de débats en France.

Je vous propose de lire là-dessus deux tribunes intéressantes dans Libération , toujours.

La première est signée Rony Brauman, qui explique que «l’instauration de la démocratie dans le pays ne doit pas être l’affaire des étrangers».

Face à lui, Thérèse Delpech, spécialiste des relations internationales, dénonce «les Cassandre de l’enlisement (qui) ont manqué de sang-froid».

Et puis l’autre grande actualité du jour fait la Une du Parisien : la comparution cet après-midi de Dominique Strauss-Kahn devant la justice new-yorkaise, qui devrait conclure à un non-lieu.

Du coup, on a ce petit dessin ce matin dans le Parisien , qui nous montre un Mouammar Kadhafi en déroute entrain de se demander s’il ne ferait pas bien, lui aussi, d’engager les avocats de Dominique Strauss-Kahn.

A voir aussi ce matin sur l’affaire Strauss-Kahn, cet article du Monde qui revient sur le long «huis clos de Tribeca», une attente «dans la solitude et dans l’apprentissage de l’oisiveté»,  «un tête-à-tête mystérieux (entre DSK et son épouse Anne Sinclair) qui titille toutes les imaginations», et qui va peut-être prendre fin aujourd’hui.

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