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Le procès de l'ex-ministre de l'intérieur Habib el-Adli ajourné

Alors que le procès d'Hosni Moubarak et de ses fils doit reprendre lundi, celui de l'ex-ministre de l'Intérieur égyptien et de six de ses collaborateurs, accusés d'avoir ordonné de tirer sur des manifestants, a été ajourné au 5 septembre.

REUTERS - Le procès de l'ancien ministre égyptien de l'Intérieur Habib el Adli et de six de ses anciens collaborateurs, poursuivis pour la mort de plus de 850 manifestants pendant la "révolution du Nil" qui a conduit à la chute d'Hosni Moubarak en février, a repris dimanche au Caire.
Celui de l'ancien "raïs" et de ses deux fils, ouvert également pour une journée le 3 août, reprendra lundi.
Les avocats des victimes ont exigé à la reprise de l'audience que les autorités rendent publics tous les éléments qui permettraient d'établir qui a donné l'ordre d'ouvrir le feu sur les manifestants lors des troubles de janvier et février.
L'un d'eux, Amir Hamdy Salem, a demandé à pouvoir examiner les communications échangées entre le président Hosni Moubarak et son ministre de l'Intérieur.
Le président de la cour, le juge Ahmed Refaat, a annoncé que cette requête allait être examinée.
Amir Hamdy Salem a également réclamé les archives de la correspondance et des conversations téléphoniques entre l'ancien "raïs" et le géneral Omar Souleïmane, qui était alors le chef des services de renseignement, ainsi que les ordres donnés par Adli et le chef de la Sécurité, Hassan Abdel Rahman, aux policiers, notamment aux tireurs d'élite.
Les sept accusés risquent la peine de mort s'ils sont reconnus coupables.
La tension était palpable dans la salle d'audience, installée dans une école de police dans la banlieue du Caire. Une échauffourée a opposé des proches d'un manifestant tué l'hiver dernier à ceux d'un policier qui a également péri dans les violences. Le juge Refaat a levé la séance et fixé la reprise des débats au 5 septembre
Hosni Moubarak, renversé le 11 février par la rue après 29 ans de pouvoir sans partage, était apparu le 3 août, au premier jour de son procès, allongé sur une civière.
L'ex-"raïs", qui encourt la peine capitale, rejette les accusations portées contre lui.
Agé de 83 ans, l'ancien chef de l'Etat est notamment poursuivi pour corruption, détournement de fonds publics et homicides avec préméditation dans le cadre de la répression du mouvement de contestation.
C'est le premier chef d'Etat renversé à comparaître en personne devant ses juges depuis les révoltes qui ont éclaté l'hiver dernier dans le monde arabe et ont également entraîné la chute en janvier du président tunisien Zine ben Ali.