Mauvaise période pour la Société Générale qui a annoncé mercredi une baisse de 31 % de son bénéfice net. Principalement dues à une dépréciation des obligations d'État grecques, ces difficultés pourraient l'empêcher de tenir ses objectifs pour 2012.
AFP - La Société Générale a dévoilé mercredi un bénéfice net en forte baisse de 31% au 2e trimestre, plombé par des dépréciations liées à ses engagements en Grèce, et la banque a averti qu'elle aurait du mal à tenir ses objectifs fixés pour 2012.
Dans le cadre de son plan stratégique à l'horizon 2015, Société Générale ambitionnait de dégager l'année prochaine un bénéfice net de 6 milliards d'euros, mais cet objectif paraît désormais difficilement réalisable dans les délais prévus", a prévenu son PDG, Frédéric Oudéa, cité dans un communiqué.
Cet avertissement a fait plonger de près de 7% l'action du groupe à l'ouverture de la Bourse de Paris.
Selon les chiffres publiés mercredi, Société Générale a vu son bénéfice net du 2e trimestre fondre à 747 millions d'euros.
Ce plongeon de 31% par rapport à la même période de 2010 est lié pour l'essentiel à une dépréciation des obligations d'Etat grecques de la banque, qui s'élève à 395 millions d'euros avant impôt et à 268 millions après impôt.
Sur le plan opérationnel, la plupart des activités de la banque enregistrent une croissance de leur contribution au résultat, à l'exception de la banque de détail à l'international (-7%) et du pôle banque privée, gestion d'actifs et services aux investisseurs (-20%).
A la différence de la plupart de ses concurrents, Société Générale voit la contribution au résultat progresser en banque de financement et d'investissement. Le groupe a aussi tiré profit de la bonne tenue de la banque de détail en France et de son pôle de services financiers spécialisés (crédit à la consommation notamment) et assurances
Au total, le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) est en légère baisse de 2,6% à 6,5 milliards d'euros.