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Un groupe d'hommes armés a tué par balles un député somalien dimanche soir à Mogadiscio. Le calme était pourtant revenu ce week-end après les violents affrontements qui ont suivi la prise d'un bastion shebab par la force de l'Union africaine.

AFP - Des hommes armés non identifiés ont tué par balle un député somalien dimanche soir à Mogadiscio, a-t-on appris de sources officielles et auprès de témoins.

"Deux hommes armés ont tué un député près de son hôtel ce soir, ils lui ont tiré dans la tête et l'épaule et il est mort sur le coup", a affirmé Liban Mohamed, un responsable de la sécurité somalienne.

Selon les témoins, Kalif Jire Warfa a été tué vers 19H30 (16H30 GMT) à sa sortie de la mosquée près de l'hôtel où il résidait, dans le sud de la capitale, selon les témoins.

"Il avait quitté la mosquée de Maruwas quand ils l'ont tué", a indiqué l'un d'eux, Idris Yusuf. "Les meurtriers se sont enfuis avant que les policiers somaliens n'arrivent sur les lieux", a-t-il ajouté.

La plupart des députés se déplacent sous escorte dans la capitale somalienne, en raison des constantes menaces que les rebelles islamistes shebab, qui se revendiquent d'Al-Qaïda, font peser sur eux et les responsables du gouvernement de transition (TFG), soutenu par la communauté internationale mais qui ne controle qu'une partie du pays.

Mogadiscio a connu un regain de violences cette semaine quand la force de l'Union africaine, qui intervient en soutien du fragile TFG, s'est emparée, jeudi, de plusieurs nouvelles positions des shebab à la faveur d'une opération ponctuelle.

Ces accrochages ont un temps fait craindre l'interruption de l'opération aérienne du Programme alimentaire mondial (PAM) destinée à délivrer, par avion, de la nourriture aux enfants somaliens victimes de la sécheresse. L'agence onusienne a pourtant maintenu son pont aérien sur Mogadiscio.

La capitale somalienne a encore été le théâtre de combats vendredi, mais le calme était revenu ce week-end, selon un journaliste de l'AFP.

Quelque 12 millions de personnes sont frappées par une sécheresse dévastatrice dans la Corne de l'Afrique, la pire en des décennies, selon l'ONU.

La Somalie, mais aussi le Kenya, l'Ethiopie, Djibouti sont touchées.

Mais en Somalie, où les Nations unies ont décrétées deux provinces du sud contrôlées par les shebab en état de famine, la situation est aggravée par un long conflit armé qui nuit à l'acheminement d'une grande partie de l'aide humanitaire.

Les shebab ont interdit l'accès aux zones qu'ils contrôlent --la plupart du sud et du centre somalien-- à nombre d'organisations humanitaires accusées d'être au service des puissances occidentales.