Les dirigeants de la zone euro se réunissent à Bruxelles afin de s'accorder sur un plan pour éviter une faillite de la Grèce. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont réussi à adopter une ligne commune qui devrait peser sur l'issue de ce sommet.
AFP - La zone euro envisage, dans le projet d'accord du sommet de Bruxelles, de réduire le montant de la dette grecque, mais les solutions sur la table risquent d'être interprétées comme un défaut de paiement de la Grèce, a déclaré jeudi à l'AFP un diplomate européen.
Le texte qui a été posé sur la table des discussions jeudi matin, après un compromis franco-allemand trouvé dans la nuit à Berlin, "devrait réunir l'accord des partenaires sur la quasi-totalité des points", a-t-il ajouté.
Prié de dire si ces solutions aboutiraient à un allègement de la dette grecque et du poids des intérêts que doit verser le pays, ce diplomate a répondu: "oui".
Les dirigeants de la zone euro devaient entamer à la mi-journée un sommet extraordinaire crucial pour l'avenir de la Grèce et de la monnaie unique.
"Il y a des solutions qui peuvent être interprétées comme un défaut de paiement par les agences de notation", a souligné ce diplomate. Il a toutefois rappelé que le défaut de paiement n'était "pas décrété par les Etats".
Or, la Banque centrale européenne a menacé jusqu'ici en cas de défaut de paiement de la Grèce de ne plus accepter les titres de la dette publique grecque comme garantie pour prêter de l'argent aux banques européennes, grecques en particulier.
Le projet d'accord prévoit une participation des créanciers privés de la Grèce (banques, assurances, fonds de pension et d'investissement...) qui n'a pas été chiffrée pour l'instant", selon la source proche des négociations.
"Il y a un menu d'options laissé à l'initiative des créanciers privés", a-t-elle ajouté, citant la possibilité de renouveler les prêts à la Grèce une fois que ceux qu'ils détiennent arrivent à échéance mais aussi des échanges d'obligations en circulation contre des prêts de plus longue durée.