
Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et américain Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington, le 25 septembre 2025. © Saul Loeb, AFP
Donald Trump propose un nouveau "deal", cette fois à la Turquie. Le président américain, qui recevait jeudi 25 septembre son homologue Recep Tayyip Erdogan à la Maison Blanche, s'est dit prêt à lever "presque immédiatement" les sanctions américaines contre le secteur turc de la défense. Tout en lui demandant de cesser les achats de pétrole russe par la Turquie, lors d'une prise de parole à ses côtés dans le Bureau ovale.
"Si nous avons une bonne réunion, presque immédiatement", a répondu le président américain à un journaliste qui lui demandait quand il pourrait lever les sanctions à l'encontre d'Ankara.
En 2020, les États-Unis avaient pris des mesures contre la Turquie, pourtant leur alliée au sein de l'Otan, en raison de l'achat par Ankara du système de défense antiaérienne russe S-400.
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Washington a aussi interdit à la Turquie d'acheter les avions de chasse américains les plus perfectionnés, les F-35, affirmant que la présence du système en question permettrait à la Russie de collecter des informations sur les capacités de cet appareil.
"Amis depuis longtemps"
Le président turc s'était montré confiant dans la capacité de lever à la fois les sanctions et ce veto à l'occasion de sa visite à la Maison Blanche.
Donald Trump portait d'ailleurs un pin's représentant un avion de chasse au revers de sa veste jeudi.
Il avait assuré la semaine dernière que la venue de Recep Tayyip Erdogan serait l'occasion de discuter de gros contrats d'aviation civile et militaire, et de commerce.
"Nous sommes amis depuis longtemps", y compris "quand j'étais en exil pendant quatre ans", a déclaré Donald Trump à propos de son homologue turc, en faisant référence à la durée du mandat de son prédécesseur démocrate, Joe Biden.
Le président américain a redit que la victoire du démocrate en 2020 était le résultat d'une élection "truquée" et a ajouté, en faisant référence à Recep Tayyip Erdogan : "Vous savez, il en sait plus sur les élections truquées que quiconque."
Avec AFP