La marque à la pomme a annoncé un bénéfice net au troisième trimestre en progression de 125 %. Une croissance impressionnante due essentiellement aux ventes de l’iPhone et aux pays dits émergents.
Ce n’est plus une croissance à deux chiffres mais à trois. Apple a publié, mardi, les résultats pour le troisième trimestre 2011 dont certains chiffres clés ont dépassé les 100 % de progression sur un an. Ainsi, le bénéfice net a augmenté de 125 % pour s’établir à 7,31 milliards de dollars. Parallèlement, il s’est vendu 20,34 millions d’iPhone, ce qui équivaut à un bond de 142 % par rapport à la même période en 2010. Steve Jobs, le PDG du groupe, a dû particulièrement se réjouir de la popularité des iPad dont les ventes ont enregistré une envolée de 183 % sur un an.
Un trimestre qui permet à Apple d’avoir 76,2 milliards de dollars de trésorerie. Un pactole d’autant plus impressionnant qu’il dépasse de loin celui de son principal concurrent, Google. Le géant de l’Internet dispose de 39,1 milliards de dollars de fonds propres.
Ces résultats sont largement supérieurs à ceux prévus par les marchés. Conséquence directe : l’action du géant de l’informatique a bondi de 7 % à New York. La valeur boursière d’Apple s’élève à 370 milliards de dollars et se rapproche de celle d’Exxon (412 milliards de dollars), le champion toute catégorie de la capitalisation boursière aux États-Unis.
Steve Jobs n’a donc pas eu tort de clamer, lors de la présentation de ces chiffres record, qu’il "était ravi d’avoir vécu le meilleur trimestre de notre histoire". Cette prouesse a notamment été rendue possible grâce au développement d’Apple dans les pays dits émergents.
Six cent millions de Chinois
Les ventes à l’international représentent 60 % des résultats du groupe. Le chiffre d’affaires réalisé en Chine a été multiplié par six en un an. Il représente 3,8 milliards de dollars, soit déjà plus de la moitié du chiffre d’affaires engrangé en Europe. "La Chine a été un élément clé dans nos résultats", s’est félicité mardi Tim Cook, le directeur général d’Apple. Ce marché est particulièrement important, selon ce dernier, pour la machine à cash actuelle du groupe : l’iPhone. Pour l’heure, le smartphone a trouvé 5,6 millions d’acquéreurs chinois mais Apple négocie, selon le Wall Street Journal, un accord avec un autre opérateur qui compte 600 millions d’abonnés, China mobile…
La Chine n’est pas le seul nouveau pays que Steve Jobs inonde de ses iPhone. Apple a conclu, dans le courant du dernier trimestre, des accords avec des opérateurs dans 15 pays, essentiellement en Amérique du Sud et en Afrique.
Seul point noir de ce trimestre : la santé de Steve Jobs. Il n’est plus aux manettes du groupe depuis le 18 janvier et personne ne sait quand il reviendra. Les incertitudes sur son état de santé aurait, selon le Wall Street Journal, incité le groupe à évoquer pour la première fois, mardi, la succession du charismatique patron d’Apple. Interrogé par le quotidien de Washington, Steve Jobs a répondu dans un mail qu’il s’agissait de "foutaises".