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Damas accuse les États-Unis d'aviver les tensions

La visite de l'ambassadeur américain en Syrie dans la ville assiégée de Hama n'est pas du goût du régime de Bachar al-Assad, qui accuse les États-Unis d'être impliqués dans le mouvement de contestation qui soulève le pays.

AFP - Damas a accusé jeudi les Etats-Unis d'être "impliqués" dans le mouvement de contestation qui secoue la Syrie depuis près de quatre mois après que l'ambassadeur américain à Damas, Robert Ford, s'est rendu dans la ville rebelle de Hama (nord).

"La présence de l'ambassadeur américain à Hama sans autorisation préalable est une preuve claire de l'implication des Etats-Unis dans les évènements en cours, et de leur tentative d'inciter à faire monter (la tension), ce qui nuit à la sécurité et à la stabilité en Syrie", a indiqué le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué.

"La Syrie met en garde contre de tels comportements irresponsables, et affirme sa détermination à continuer de prendre toutes les mesures susceptibles de ramener le calme et la stabilité dans le pays", ajoute le ministère.

L'ambassadeur Robert Ford, s'est rendu jeudi à Hama et compte y rester vendredi en vue de la nouvelle journée de manifestations prévue dans toute la Syrie, a rapporté la porte-parole du département d'Etat.

A Hama, Robert Ford a pour mission "d'établir le contact" avec l'opposition, a déclaré un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat.

"Nous voulons savoir qui sont ces gens, à quel type de processus politique et d'avenir pour leur pays ils aspirent, nous devons prendre contact avec eux et c'est ce qu'il fait là-bas", a poursuivi cette source.

Des centaines d'habitants ont fui Hama ces dernières heures, craignant la répression de l'armée à la veille de nouvelles manifestations attendues à travers le pays pour rejeter tout dialogue avec le régime Assad.

La ville est depuis 1982 un symbole historique, après la répression d'une révolte du mouvement interdit des Frères musulmans contre le président Hafez al-Assad, père de Bachar, qui avait fait 20.000 morts.