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Du 1er au 24 juillet, l'Amérique latine va vivre au rythme de la Coupe sud-américaine des nations. En match d'ouverture, la Bolivie affrontera l'Argentine, pays hôte et favori d'une compétition qu'elle n'a pas remportée depuis 18 ans.
AFP - C'est parti ! L'Argentine de Messi entre en lice vendredi contre la Bolivie à La Plata (00h45 GMT) dans la Copa America qu'elle organise, avec un statut de favori à faire valoir dès le premier match, qui donnera une idée sur l'Albiceleste version Sergio Batista.
Le double Ballon d'Or et le sélectionneur sont sous pression. Le premier, trônant déjà sur l'Europe, doit désormais séduire son pays, encore quelque peu rétif. Le second, qui a pris la suite de Diego Maradona après le Mondial-2010, doit prouver qu'il a la carrure nécessaire, lui qui n'a entraîné que des sélections de jeunes, certes avec une médaille d'or aux JO-2008 de Pékin.
Messi a toujours clamé son amour du maillot national, et vient d'annoncer dans la presse mexicaine qu'il se verrait bien retourner vivre en Argentine après sa carrière. Un message d'affection de la part du meilleur joueur du monde, qui n'avait réussi ni à marquer le moindre but lors du dernier Mondial ni à empêcher un cuisant échec en quart de finale (défaite 4-0 face à l'Allemagne).
A un poste similaire à celui qu'il occupe à Barcelone, en neuf et demi, il mènera une attaque trois étoiles, assisté de Tevez, le "joueur du peuple", et de Lavezzi, ailier de Naples et boute-en-train de l'équipe. Avec, en réserve, Aguero, Higuain, Di Maria ou D. Milito.
Maradona n'a jamais remporté la Copa, même pas celle organisée en Argentine en 1987. Messi en a l'occasion.
Le hic River
Batista, lui, s'est déjà employé à relativiser la pression pesant sur ses épaules. "Nous sommes obligés de la gagner (la Copa) et en avons très envie, mais je n'appellerais pas cela un échec" (si l'Argentine ne la gagnait pas, ndlr), avait-il avancé il y a quelques semaines. "L'Argentine a une obligation de succès, comme dans chaque tournoi, mais ce dont elle a besoin, c'est d'un Mondial", avait-il ajouté.
La rengaine selon laquelle la compétition sud-américaine servirait de préparation aux éliminatoires pour le Mondial-2014, utilisée par les outsiders de la Copa, voire le Brésil, double tenant du titre, ne convainc toutefois guère ici: l'Argentine est sevrée de titre depuis 18 ans et a perdu les deux dernières finales continentales contre le grand rival, le Brésil.
Cette pression s'est cependant adoucie en raison du traumatisme consécutif à la relégation en deuxième division de River Plate, un des deux grands clubs du pays avec Boca Juniors. Des violences commises par ses supporters ultras, les "barrabravas", en plein coeur de Buenos Aires, ont fait près de 70 blessés et entraîné 500 arrestations après le revers en barrage, dimanche, et ont accaparé l'actualité footballistique du pays.
Le président très décrié du club, Daniel Passarella, a même demandé à rencontrer la présidente de la République, Cristina Kirchner, pour trouver des solutions à cette crise inédite.
Pendant ce temps, Messi et Batista préparent le match contre une Bolivie sans grands noms ni réelle illusion.
Statut de favori, pression allégée, adversaire lui-même léger: les ingrédients d'un match piège?