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Les Émirats arabes unis reconnaissent le Conseil national de transition libyen

Le ministre émirati des Affaires étrangères, cheikh Abdallah Ben Zayed al-Nahyane, a annoncé ce dimanche que son pays avait officiellement reconnu le Conseil national de transition (CNT) comme "l'unique représentant légitime du peuple libyen".

AFP - Les Emirats arabes unis ont reconnu dimanche le Conseil national de transition, l'organe politique de la rébellion libyenne, comme "l'unique représentant légitime du peuple libyen", a rapporté l'agence officielle Wam.

Cette décision a été annoncée par le ministre émirati des Affaires étrangères, cheikh Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane, qui a indiqué que son pays allait ouvrir "bientôt" une représentation provisoire à Benghazi, "la capitale" de la rébellion dans l'est de la Libye.

"Le CNT est devenu dans la pratique le représentant de la Libye et de tous les Libyens. Et partant, l'Etat des Emirats arabes unis va fonder avec le CNT une relation de gouvernement à gouvernement pour toutes les questions concernant la Libye", a ajouté le ministre.

"Désormais, il n'y a plus d'autorité légitime en Libye que celle du CNT. Et nous oeuvrerons ensemble pour aider les frères libyens à surmonter les douloureuses circonstances actuelles", a encore dit le ministre, exprimant son "souci de l'intégrité territoriale de la Libye".

Cette initiative intervient après la réunion, jeudi à Abou Dhabi, du Groupe de contact sur la Libye, à laquelle ont participé une quarantaine de pays.

Le président du CNT, Mustafa Abdel Jalil, arrivé en début de soirée dans la capitale émiratie, a été reçu par le prince héritier d'Abou Dhabi, cheikh Mohamed Ben Zayed Al-Nahyane, commandant en chef adjoint des forces armées des Emirats, pour un entretien sur la situation en Libye, selon Wam.

Les Emirats deviennent ainsi le deuxième pays arabe, après le Qatar, et le 12e pays dans le monde à reconnaître le CNT, après la France, le Qatar, le Royaume-Uni, l'Italie, la Gambie, Malte, la Jordanie, le Sénégal et l'Espagne, l'Australie et les Etats-Unis.

Les Emirats ont été aussi le deuxième pays arabe, après le Qatar, à participer aux opérations militaires pour faire respecter la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU qui a ouvert la voie aux frappes en Libye.