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Deux longues années de recherches pour retrouver l'épave du vol AF 447

Il y a deux ans jour pour jour, le vol AF 447 s'abîmait dans l’océan Atlantique avec à son bord 228 passagers. Il a fallu 23 mois pour retrouver les boîtes noires de l’appareil. Retour sur près de deux ans de recherches.

Le 1er juin 2009, le vol Air France 447 reliant Rio à Paris disparaît dans l’océan Atlantique, pour une raison à ce jour inexpliquée, après 3h45 de vol. 228 personnes étaient à bord de l’Airbus A 330-200. La marine brésilienne a repêché deux premiers corps le 6 juin, puis trois autres le 7 juin 2009. Les autorités françaises, devant l'ampleur de la tragédie, depêchent sur place deux bateaux de type Mistral et le sous-marin nucléaire Émeraude. Il ne s'agit que de la première tentative pour retrouver les corps et localiser les boîtes noires, nécessaires pour élucider les circonstances de l'accident. 

  • Première phase des recherches : du 10 juin au 10 juillet 2009

Les premiers débris de l’appareil repêchés lors de cette campagne dans l’océan donnent des indications sur l'accident : l’avion s’est disloqué en heurtant la surface de l’eau et n'a pas explosé en plein vol. Les batiments de la Marine française ainsi que ainsi que trois bateaux affrétés par le Bureau d’enquête et d’analyse (BEA) retrouvent 50 corps au total, mais ne parviennent pas à localiser les enregistreurs de vol. Le temps est compté : les boîtes noires émettent des signaux sonores permettant de les repérer pendant trente jours seulement.

  • Deuxième phase : du 27 juillet au 17 août 2009

Cette nouvelle phase vise principalement à resserrer la zone de recherche. Des sous-marins dotés d’appareils permettant de sonder les fonds océaniques entrent en action pour tenter de localiser des débris de l’avion. Sans succès. Le gouvernement français décide alors la mise en place d’une troisième campagne de recherche. Des scientifiques étudient les courants océaniques pour connaître la zone où aurait pu dériver l’épave.

  • Troisième phase : du 29 mars au 1er mai 2010

Quatre robots sous-marins explorent un total de 6 300 km2 de fonds marins, soit plus que la zone de prospection délimitée par le BEA qui ne faisait que 2 000 km2. Cette nouvelle phase de recherche est un échec : aucun débris n’est localisé. Le gouvernement annonce qu’il va lancer une nouvelle opération, prévue pour l'automne 2010. Elle a finalement été repoussée.

  • Quatrième phase : depuis le 22 mars 2011

Le navire américain Alucia appareille pour de nouvelles recherches le 22 mars. Le 3 avril, le BEA annonce avoir localisé des éléments de la carlingue. 24 heures après, une partie de l’habitacle est localisée. Un mois plus tard, le 1er mai, une première boîte noire, contenant les informations de l’ordinateur de bord, est repêchée. Le lendemain, l’autre boîte noire, qui contient notamment l’enregistrement des conversations dans le poste de pilotage, est remontée à la surface.

Depuis le crash du vol Rio-Paris, il y a deux ans, 127 corps ont été repêchés dans l'océan Atlantique, selon la gendarmerie. Le 27 mai, le Bureau d’enquêtes et d’analyses a publié un rapport préliminaire établissant un scénario précis du crash. Les conclusions définitives du BEA, permettant d’établir d’éventuelles responsabilités, devraient être connues à la fin du mois de juin.