Le XV de la Rose, qui reste sur de lourdes défaites lors de sa tournée dans l'hémisphère Sud, a tout à prouver contre des Italiens en mal de succès dans le célèbre tournoi européen.
Reuters - Le match du Tournoi des Six Nations que l'Angleterre a toujours gagné est devenu le match qu'elle ne peut pas se permettre de perdre dès son entrée dans la compétition, samedi contre l'Italie à Twickenham.
Encore sous le coup des humiliations subies face aux trois grands de l'hémisphère Sud en novembre, les vainqueurs de la Coupe du monde 2003 et finalistes en 2007 se présentent avec un bilan d'une victoire, sur les Iles du Pacifique, en six matches.
Dans leur malheur, ils ont au moins la chance de débuter le Tournoi contre l'Italie, adversaire idéal pour se refaire un peu de santé, surtout à domicile.
Martin Johnson, qui connaît de difficiles débuts de sélectionneur, ne partage pas cet avis.
"Les gens risquent de considérer la victoire comme acquise mais nous allons devoir jouer ce match, imposer notre jeu et retrouver avec davantage de contrôle le niveau d'intensité que nous avons montré contre les All Blacks", dit-il.
"L'Italie est une équipe expérimentée, dure à jouer. Il n'y aucun risque que nous tombions dans l'excès de confiance.
"Un coup d'oeil à la vidéo du dernier Italie-Angleterre remporté avec un maigre écart de quatre points par le XV de la Rose alors dirigé par Brian Ashton confirme qu'une victoire des Anglais samedi n'est pas encore acquise.
Bergamasco à la mêlée
Pour limiter les risques, Johnson a confié le jeu de son équipe à l'ouvreur Andy Goode, que l'on disait parti en semi-retraite à Brive-la-Gaillarde de préférence à Danny Cipriani, successeur annoncé de Jonny Wilkinson, renvoyé en équipe A pour une cure d'expérience.
Autre gage d'expérience, le centre Mike Tindall et l'ailier Mark Cueto, qui furent de la Coupe du monde 2003, ont été titularisés.
Ils auront pour mission de faire le travail de sape qui permettra peut-être à Johnson de faire briller en fin de match les espoirs de 22 ans que sont Shane Geraghty et Mathew Tait.
Côté italien, la suprise est venue de la sélection du troisième ligne Mauro Bergamasco au poste de demi de mêlée.
"Je n'ai pas eu beaucoup de choix", a cependant reconnu le sélectionneur Nick Mallett, qui a dû enregistrer le forfait des trois numéros 9 de métier de sa sélection.
"J'avais remarqué à l'entraînement que sa passe était aussi bonne que celle des autres", a ajouté pour se rassurer l'ancien entraîneur des Springboks.
Composition des équipes:
Italie: 15-Andrea Masi, 14-Kaine Robertson, 13-Gonzalo Canale, 12-Gonzalo Garcia, 11-Mirco Bergamasco, 10-Andrea Marcato, 9-Mauro Bergamasco; 8-Sergio Parisse (capitaine), 7-Alessandro Zanni, 6-Josh Sole, 5-Marco Bortolami, 4-Santiago Dellape, 3-Martin Castrogiovanni, 2-Fabio Ongaro, 1-Salvatore Perugini
Remplaçants: 16-Carlo Festuccia, 17-Carlos Nieto, 18-Tommaso Reato, 19-Jean-Francois Montauriol, 20-Giulio Toniolatti, 21-Luke McLean, 22-Matteo Pratichetti.
Angleterre: 15-Delon Armitage, 14-Paul Sackey, 13-Mike Tindall, 12-Riki Flutey, 11-Mark Cueto, 10-Andy Goode, 9-Harry Ellis, 8-Nick Easter, 7-Steffon Armitage, 6-James Haskell, 5-Nick Kennedy, 4-Steve Borthwick (capitaine, 3-Phil Vickery, 2-Lee Mears, 1-Andrew Sheridan.
Remplaçants: 16-Dylan Hartley, 17-Julian White, 18-Tom Croft, 19-Joe Worsley, 20-Ben Foden, 21-Shane Geraghty, 22-Mathew Tait.