
Le tenant du titre, l'Espagnol Rafael Nadal, a eu le plus grand mal à vaincre l'Américain John Isner, 39e joueur mondial, afin de se qualifier pour le 2e tour de Roland-Garros (6-4, 6-7, 6-7, 6-2, 6-4).
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AFP - L'Espagnol Rafael Nadal, quintuple vainqueur de Roland-Garros, a frisé la correctionnelle en abandonnant deux sets à l'Américain John Isner mardi au 1er tour du tournoi parisien, avant de se ressaisir pour s'imposer 6-4, 6-7 (2/7), 6-7 (2/7), 6-2, 6-4 en 4 h 01 min.
Le N.1 mondial, qui ambitionne d'égaler le record du Suédois Bjorn Borg, avec six victoires à Roland-Garros, n'avait encore jamais concédé le moindre set au 1er tour à Paris.
L'an passé, il n'avait pas perdu la moindre manche de toute la quinzaine, avant de remporter son cinquième titre. Tout juste avait-il été poussé à disputer trois tie-breaks.
L'Espagnol n'a subi qu'une seule défaite dans sa carrière à Roland-Garros (pour 38 victoires): en 2009 face au Suédois Robin Söderling en 8e de finale. Il n'avait, avant de rencontrer Isner, perdu que dix sets à Roland-Garros.
Le dernier joueur à lui avoir pris un set au 1er tour d'un tournoi du Grand Chelem était l'Australien Alun Jones, à l'US Open 2007. Nadal n'avait concédé jusque-là que quatre sets au 1er tour d'un Grand Chelem.
John Isner, une tour de 2,06 m dotée d'un immense service mais pas maladroit dans le jeu, est passé tout près de marquer une nouvelle fois l'histoire, comme il l'avait déjà fait à Wimbledon en 2010.
Il avait alors remporté face au Français Nicolas Mahut le match "sans fin", conclu 70-68 au cinquième set, après 11 h 05 min de bagarre et 183 jeux disputés sur trois jours.
Nadal savait devoir se méfier de l'Américain, 39e mondial, contre qui il avait déjà éprouvé des difficultés l'an passé à Madrid, sur terre battue, et à Indian Wells, sur dur.
Mais il a eu toutes les peines du monde à imposer son jeu, jouant souvent trop court et commettant des erreurs étonnantes en coup droit. Il a aussi été étonnamment fébrile dans les moments décisifs, manquant 10 balles de break et passant à côté des deux tie-breaks.
C'est son admirable "grinta", son refus viscéral de la défaite qui a une nouvelle fois sauvé l'Espagnol, le poussant à la rébellion après la perte du troisième set. La balle a alors mieux giclé sur son coup droit, il a réussi quelques passings importants et s'est montré plus agressif.
Ce match ne va pas manquer d'appeler de multiples commentaires sur son état de forme. Nadal est loin d'être aussi souverain qu'en 2010 lorsqu'il avait réussi le Grand Chelem sur terre battue, avec ses victoires à Monte-Carlo, Madrid, Rome, puis Roland-Garros, ce que personne n'avait jamais fait avant lui.
Il semblait cette année parti pour réussir le même exploit quand il a remporté son septième titre à Monte-Carlo. Mais le Serbe Novak Djokovic s'est ensuite interposé, le dominant successivement en finale à Madrid et Rome, sur terre battue, après l'avoir déjà battu à Indian Wells et Miami.