La capitale tunisienne était sous couvre-feu depuis 21h samedi jusqu'à dimanche matin 5h "afin de garantir la sécurité des citoyens et la protection des biens", indique le gouvernement provisoire. La mesure est susceptible d'être reconduite.
AFP - Un couvre-feu nocturne a été décrété samedi à Tunis et dans sa banlieue après plusieurs jours de "violences et pillages", ont annoncé les ministères de la Défense et de l'Intérieur.
Le couvre-feu s'applique de 21H00 à 05H00 (22H00 à 06H00 GMT) pour une durée indéterminée, ont précisé les ministères dans un communiqué cité par la télévision et l'agence TAP.
Les autorités ont justifé la mesure en affirmant que des pillages et violences s'étaient produits dans la capitale tunisienne et sa banlieue au cours des deux derniers jours.
it"Le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Défense annoncent qu'un couvre-feu a été décidé avec interdiction de circuler dans Tunis et sa grande banlieue à partir d'aujourd'jui de 21H00 jusqu'à 05H00 en raison des violences et pillages commis dans la banlieue de Tunis vendredi et samedi et surtout dans la nuit de vendredi à samedi", selon le texte.
Selon une habitante, des jeunes ont saccagé et pillé un grand magasin d'électro ménager, une pharmacie et ont incendié plusieurs véhicules dans la banlieue défavorisée d'Ethadamen où des manifestations s'étaient déroulées en janvier, avant la chute du président Ben Ali, le 14 janvier dernier.
Des informations non confirmées font aussi état de violences dans la ville de Gabes, dans le Sud, et à Sidi Bouzid, dans le centre, d'où était parti le mouvement de contestation en décembre.
Des manifestations anti-gouvernementales se sont déroulées chaque jour depuis jeudi à Tunis et ont été parfois durement réprimées par les forces de l'ordre.
Avenue Bourguiba, dans le centre de Tunis, aucun véhicule ne circulait à part quelques voitures de police samedi soir. Des barbelés bloquaient les accès au ministère de l'Intérieur, a constaté une journaliste de l'AFP.