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L’un des deux suspects serait interrogé par la police marocaine

À Marrakech, une semaine après l’attentat de la place Jemaâ el-Fna ayant causé la mort de 16 personnes, l’un des deux suspects identifiés aurait été arrêté. Selon des médias français citant des sources proches de l’enquête, il est lié à Aqmi.

Deux hommes, suspectés d’avoir participé à l’attentat de Marrakech du 28 avril, ont été "identifiés", a annoncé mercredi le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé. La station Europe 1 affirme que l’un d’entre eux aurait été arrêté. Selon Le Figaro, tous deux appartiendraient au réseau Al-Qaïda au Maghreb islmaique (Aqmi) .

L’attentat à la bombe, qui a fait 16 morts dont 8 Français dans le café Argana, sur la place Jamaâ el-Fna, n’a toujours pas été revendiqué.

Après une semaine d’enquête, menée par les autorités marocaines et par une dizaine de membres du contre-espionnage français (DCRI), de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et de la Police technique et scientifique (PTS), plusieurs informations filtrent du dossier.

Interpellé grâce à un portrait robot

Selon Europe 1, l’un des suspects serait interrogé très discrètement par les renseignements marocains. Il aurait été interpellé grâce au portrait robot établi à partir de différents témoignages, notamment ceux de deux touristes néerlandais qui se trouvaient dans le café quelques instants avant l'explosion. L’homme en question était déjà activement recherché par la police marocaine, qui le soupçonne d’avoir mené, il y a trois semaines, une attaque dans un café réputé de Tanger ayant fait un mort.

Reprenant une source proche de l’enquête, le Figaro affirme de son côté que les suspects identifiés appartiendraient à la mouvance Al-Qaïda au Maghreb islamique et que la bombe, commandée à distance, porterait la signature de la branche africaine de la nébuleuse.

Absence de revendication

L'éventuelle implication des membres d'Aqmi a été également évoquée par les autorités marocaines. Cependant, l’absence de revendication oriente également les enquêteurs vers des groupuscules indépendants et dont le rayonnement est seulement local.

Mercredi, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a simplement confirmé que deux suspects ont été identifiés et que l’enquête "avance bien". Des informations que les autorités marocaines refusent d’étayer. Mardi, le président français Nicolas Sarkozy avait assuré que la France ne laisserait pas le "crime" de l'attentat de Marrakech "impuni" et avait promis que ses auteurs seraient traqués sans relâche.