logo

L'ancien président américain Jimmy Carter (photo) et trois autres ex-chefs d'État et de gouvernement espèrent relancer le dialogue sur le dossier nucléaire, évaluer la situation alimentaire et rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il.

AFP - L'ex-président américain Jimmy Carter est arrivé mardi en Corée du Nord pour une visite destinée à évaluer la situation alimentaire, appaiser les tensions intercoréennes et encourager la reprise des négociations sur la dénucléarisation.

Jimmy Carter et trois autres anciens chefs d'Etat et de gouvernement espèrent rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il ainsi que son fils et successeur présumé Kim Jong-Un, mais rien n'est encore certain. L'agence officielle de Corée du Nord a annoncé leur arrivée dans un communiqué d'une ligne, sans aucun détail.

Le groupe de quatre "anciens", qui comprend l'ex-président finlandais Martti Ahtisaari, l'ancien Premier ministre norvégien Gro Harlem Brundtland et l'ex-présidente irlandaise Mary Robinson, a décollé de Chine mardi et se rendra à Séoul jeudi.

Les efforts de reprise du dialogue entre les deux Corées sont au point mort. Le Sud exige des excuses de la part de Pyongyang à propos de deux graves indicents survenus en 2010 --le torpillage d'une corvette en mars et le bombardement d'une île en novembre-- mais le Nord s'y refuse.

Les pourparlers à Six sur la dénucléarisation sont eux aussi dans l'impasse depuis 2008. Pyongyang a dévoilé en novembre une usine d'enrichissement d'uranium, qui représente portentiellement une deuxième façon d'obtenir une bombe nucléaire.

La crise alimentaire en Corée du Nord sera également au centre de cette visite, avaient indiqué lundi à Pékin les quatre "anciens".

Selon les Nations unies, plus de six millions de personnes, soit un quart de la population nord-coréenne, ont un besoin urgent d'aide alimentaire.

Jimmy Carter s'est rendu à Pyongyang pour la première fois en 1994, pour rencontrer le président fondateur Kim Il-Sung, alors que la Corée du Nord et les Etats-Unis étaient à deux doigts de se déclarer la guerre en raison du programme nucléaire de Pyongyang.

L'ancien président américain s'était aussi rendu dans ce pays à l'été 2010, pour obtenir la libération d'un citoyen américain, mais il n'avait pas rencontré Kim Jong-Il.

Le président pourrait aussi chercher à obtenir la libération d'un Américano-coréen détenu en Corée du Nord depuis novembre dernier, en raison de crimes non précisés contre le pays. Il s'agirait d'un missionnaire, selon une source anonyme.