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Dix soldats français tués lors d'affrontements

Dix parachutistes français de l'Otan sont morts dans un "incident majeur" avec des insurgés à l'est de Kaboul. Le président français Nicolas Sarkozy sera en Afghanistan demain matin.

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Dix parachutistes français des forces de l’Otan ont été tués, et 21 blessés, lors d’affrontements avec des Taliban en Afghanistan.

Il s’agit de la plus grande plus grande perte depuis le déploiement des troupes françaises en Afghanistan en 2001.
 

Malgré la mort de ces soldats, qui appartenaient au 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine basé à Castres, le chef de l’Etat s’est montré déterminé à poursuivre les opérations militaires en Afghanistan. "Ma détermination est intacte. La France est résolue à poursuivre la lutte contre le terrorisme, pour la démocratie et la liberté. La cause est juste, c'est l'honneur de la France et de ses armées de la défendre", a déclaré Nicolas Sarkozy.

 
Selon les forces de l’Otan, un "incident majeur" a débuté lundi après-midi dans le district de Saroubi, à une cinquantaine de kilomètres de Kaboul.

 
Lors d’un entretien téléphonique avec FRANCE 24, un porte-parole des Taliban a confirmé qu’il y avait bien eu des embuscades, précise notre correspondante à Kaboul, Claire Billet. Selon ce porte-parole, les insurgés auraient posé des mines et détruit des véhicules de la force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) de l’Otan.

 
"Il est possible que les insurgés actifs dans cette province se soient repliés à Saroubi, au sud de cette province, d’où ils auraient attaqué les forces françaises", affirme Claire Billet.

 
Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy a affirmé que les soldats ont été tués lors d’une mission de reconnaissance aux côtés de militaires de l’armée nationale afghane.

 
Le président français se rend en Afghanistan accompagné du ministre de la Défense Hervé Morin pour " assurer [aux militaires français engagés] que la France est à leurs côtés".

 
Hervé Morin a annoncé quant à lui que les 21 soldats blessés étaient "tous dans un état stable" et que certains "seront rapatriés très rapidement sur Paris, par moyen aérien médicalisé". Il a souligné que "les combats sont de plus en plus difficiles, parce que les Taliban sont capables de mettre en oeuvre des tactiques beaucoup plus aguerries qu'avant."

 
Selon un porte-parole du ministère afghan de la Défense, treize rebelles ont également été tués dans ces affrontements.

 
Cette attaque intervient alors qu’un bataillon supplémentaire de 700 hommes a été déployé, en avril 2008, dans la province frontalière de Kapisa, une région où les affrontements entre forces internationales et Taliban sont fréquents.

Environ 3 000 soldats français de l’Otan sont présents sur le territoire afghan. Le ministère de la Défense a confirmé le décès de plusieurs soldats français, mais n’a pas voulu préciser si les victimes appartenaient au nouveau contingent français.

  
Cette perte dans l’armée française est la plus importante depuis 1983, où l’attentat du Drakkar à Beyrouth avait causé la mort de 58 parachutistes.