En remportant le tournoi de Miami, le Serbe Novak Djokovic remporte une 26e victoire consécutive. Si le n°2 mondial peut s'enorgueillir de la performance sportive, en dehors des courts, la marque "Djokovic" ne s’est jamais aussi bien portée.
Avec cette 26e victoire consécutive remportée, dimanche, en finale de l’Open de Miami, le Serbe Novak Djokovic a mis un terme à l'ordre imposé par le duo "Nadalo-Fédérerien" ces six dernières année sur le tennis mondial.
Déjà trois fois tombeur de Roger Federer cette saison, le Serbe s’est confortablement installé à la deuxième place du classement ATP devant le Suisse. Ce week-end à Miami, c’était au tour de Rafael Nadal d’être la victime de la maestria du Serbe. Et pour la deuxième finale d’affilée (après Indian Wells), l’Espagnol n’a pas pu résister au jeu limé du "Djoker".
Si les fans de "Nole", autre surnom du joueur, peuvent se réjouir de ses succès sur les courts, son compte en banque aussi apprécie ce parcours sans faute en 2011. Le site Sportune.fr rapporte qu’après seulement trois mois, le champion serbe a pratiquement déjà engrangé les mêmes revenus qu’en 2010. Depuis le début de l’année, il a accumulé 3,8 millions de dollars en "prize money", soit presque autant que les 4,2 millions remportés la saison dernière.
Cafés et restaurants "Novak Djokovic"
Depuis ses débuts professionnels en 2003, Novak Djokovic a gagné, sans compter les revenus publicitaires, plus de 24 millions de dollars (source ATP) dont une partie a servi à financer la florissante société du clan Djokovic, "Family Sport". En quatre années d’existence, l’entreprise familiale est passée du statut de fondation pour la cause serbe au Kosovo à celui de société d'intérêt commercial diversifiée dans des domaines aussi variés que rentables : création de l’Open de Serbie en 2009, ouvertures à travers le pays de cafés et restaurants ‘Novak Djokovic’, distributeur officiel en Serbie de la marque de vêtements Sergio Tacchini et de l'équipementier Head, inauguration prochaine d’un centre de formation de tennis. Ce dernier projet mené à bien par le père de Novak, Srdjan Djokovic, a d’ailleurs le don d’agacer la Fédération serbe de tennis avec qui il est en guerre ouverte.
Après la victoire de l’équipe serbe sur la France en Coupe Davis, Srdjan Djokovic avait ouvertement critiqué l’actuel président de la fédération, Slobodan Zivojinovic. "Vous n'avez rien à voir avec les récents succès du tennis serbe. Vous vous moquez du dur travail que nos enfants ont dû faire pour arriver au sommet et des sacrifices qu'ont dû faire leurs parents", avait-il déclaré en décembre dernier.
Un mois plus tard, "papa" et "fiston" Djokovic appelaient au boycott de Zivojinovic aux élections à la présidence de la Fédération. Ce dernier a cependant été largement réélu pour un troisième mandat avec les voix de 502 des 690 délégués. Un camouflet pour le clan "Djokovic" qui espère bientôt imposer son diktat sur le tennis serbe grâce au centre de formation dont l’ouverture est prévue courant 2011.