11 mars 2011. Ce jour-là, le destin de Kesennuma, une paisible ville au nord-est du Japon, bascule. Le séisme et le puissant tsunami ont tout dévasté. Face à la catastrophe, la survie s’organise. FRANCE 24 a suivi le travail des secouristes engagés dans une course contre la montre pour retrouver des survivants.
Le 11 mars 2011, en milieu d’après-midi, les premières informations parviennent des côtes du nord Japon : une catastrophe de grande ampleur vient de se produire.
A mesure que les heures filent, le bilan humain s’alourdit et le monde réalise que des millions de Japonais sont touchés par le cataclysme naturel. La dévastation s’étend sur une vaste zone baignée par l'Océan Pacifique et longue de 350 kilomètres.
Nous décidons de traverser les montagnes pour rejoindre les villes côtières plus au nord, dont on est sans nouvelles. Plus de trente-six heures de route. Tempête de neige. Pas d’information. Ni de moyens de communication. Comme les Japonais de la région, tout nous est rationné : la nourriture, l’eau et l’essence bien entendu, pour laquelle il faut faire des heures de queue.
Finalement, nous arrivons de nuit dans la ville de Kesennuma à la frontière des Préfectures d’Iwate et de Myagyi. Désolation. Horreur. Des quartiers entiers ont disparus. Des rues ravagées. C’est tout ce qu’il reste de cette grosse ville, il y encore trois jours, un paisible port fréquenté par les pêcheurs du dimanche et les touristes locaux. On estime que 10 pour cent de la population de Kesennuma a disparu dans la catastrophe du 11 mars 2011.