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Les affrontements se poursuivent entre les deux camps, principalement autour de la résidence présidentielle où serait refugié Laurent Gbagbo. La ville est la proie des pilleurs, la force Licorne a été renforcée.

  • La situation militaire est relativement stable vendredi soir à Abidjan. Les tirs sont moins nourris depuis la fin de l’après-midi, mais les combats ont fait rage toute la journée dans les quartiers névralgiques du Plateau et de Cocody, où se trouvent le palais et la résidence présidentielles, ainsi que le siège de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI).
  • Il semble que les soldats fidèles à Laurent Gbagbo aient réussi à contenir l’avancée des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), repoussant leurs assauts sur la résidence présidentielle. Un conseiller de Laurent Gbagbo, Alain Toussaint, a précisé en direct sur FRANCE 24 que Laurent Gbagbo se trouvait toujours vendredi soir à Abidjan, dans sa résidence, comme l’affirmaient plus tôt d’autres sources diplomatiques. "Le président Gbagbo se porte bien, il a le moral haut", a assuré à l'AFP Charles Blé Goudé, le leader des jeunes patriotes. 
  • Alors que la ville est livrée à la violence et aux pillages, environ 200 ressortissants étrangers ont été accueillis vendredi sur le camp militaire français de Port-Bouët à Abidjan, qui avait déjà ouvert ses portes jeudi à près de 500 expatriés, selon l'état-major des armées françaises à Paris. Par ailleurs, le contingent français de la force Licorne a été renforcé sur décision du ministère français de la Défense, passant de 900 à 1100 hommes.
  • Sur le plan diplomatique, les appels à la raison se sont multipliés en direction de Laurent Gbagbo. La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, Paris et Washington ont invité le président sortant ivoirien à partir.
     
  • Mais en direct sur FRANCE 24, Alain Toussaint a redit que Gbagbo "n’abdiquerait pas". Le président sortant, a-t-il ajouté lors d’un entretien à Reuters, pourrait s'exprimer "demain (samedi) ou après-demain" à la radio et à la télévision dans le sens d'un dialogue.