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L’opposition boycotte les législatives, le parti de Bozizé donné large vainqueur

Le second tour du scrutin est presque sans enjeu politique, boycotté par une opposition qui dénonce les résultats du premier tour et ceux de l’élection présidentielle.

Les Centrafricains votent ce dimanche au second tour des élections législatives, deux mois après un scrutin présidentiel très critiqué qui a vu la réélection de François Bozizé à la tête de la République centrafricaine.

3 800 bureaux de votes sont ouverts dans le pays, et 69 sièges (sur 105) restent à pourvoir après le premier tour du 24 janvier.

À Bangui, les opérations de vote ont débuté avec plus d’une heure de retard, en raison de "l'installation de matériel lourd, notamment les urnes et les isoloirs qui ont été acheminées ce matin par la Commission électorale", a expliqué à l’Agence France Presse le président d’un bureau de vote de la capitale.

L’opposition boycotte le scrutin

Le parti présidentiel – Kwa Na Kwa, "Le travail, rien que le travail" -, qui avait emporté 26 sièges au premier tour, devrait sortir largement vainqueur de cette seconde manche dans la mesure où le principal rassemblement de l'opposition boycotte le scrutin.

Le Front pour l'annulation et la reprise des élections (Fare-2011), créé le 4 mars, regroupe trois des quatre candidats malheureux à l'élection présidentielle, dont l'ex-président Ange-Félix Patassé - arrivé deuxième du scrutin présidentiel avec 21,41% des voix – et l’ancien Premier ministre (2001-2003), Martin Ziguélé, président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC).

Vendredi, l’un de ses meetings avait été interdit à Bangui, le gouvernement justifiant l’envoi de la sécurité présidentielle "pour empêcher les agitateurs politiques de perturber la quiétude du peuple centrafricain qui veut aller aux élections et qui n'aspire qu'à la paix, au travail, au progrès". 

Le Fare, qui ne reconnaît ni les résultats de la présidentielle, ni ceux du premier tour des législatives, a choisi de boycotter ce second tour. "L'appel de l'opposition a été suivi parce que nous constatons qu'il y a peu d'engouement des électeurs. Dans la plupart des centres de vote, les électeurs se font rares", croit savoir Martin Ziguélé. 

De fait, dans la plupart des bureaux de vote des quatre arrondissements de Bangui, les électeurs se rendaient aux urnes au compte-gouttes, et les longues files d'attente constatées lors du premier tour étaient inexistantes dimanche.