Des manifestants opposés au président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, ont brièvement affronté, à Sanaa, des partisans du régime. La police est intervenue pour séparer les deux camps. Le bilan fait état d'au moins cinq blessés.
AFP - De brefs accrochages ont opposé mardi à Sanaa des manifestants réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh et des partisans du pouvoir, faisant cinq blessés, selon le correspondant de l'AFP sur place.
Quelque 4.000 manifestants, qui campaient sur une place devant l'Université, ont tenté de s'approcher d'une autre place distante de quelques centaines de mètres où étaient rassemblés des partisans du Congrès populaire général (CPG, parti au pouvoir).
Ces derniers ont alors attaqué les manifestants, des étudiants pour la plupart, à coups de matraques et de poignards, faisant cinq blessés dans leurs rangs, avant que la police n'intervienne pour disperser les deux parties.
Un millier de protestataires avaient passé leur deuxième nuit consécutive sur une place attenant à l'Université de Sanaa, rebaptisée "Place de la Libération" à l'instar de celle qui fut l'épicentre du soulèvement au Caire, sans être inquiétés par les partisans du régime.
Le sit-in exigeant le départ de M. Saleh avait commencé dans la nuit de dimanche à lundi, au lendemain de la décision de l'opposition parlementaire de se joindre à la contestation jusque là menée essentiellement par des étudiants.
M. Saleh, au pouvoir depuis 32 ans dans ce pays pauvre de la péninsule arabique, a déclaré lundi qu'il ne partirait "que par les urnes".