Initialement prévu mercredi, le passage de deux navires de guerre iraniens dans le canal de Suez a été autorisé ce vendredi. Le ministre israélien des Affaires étrangères avait qualifié cette semaine ces manœuvres de "provocation".
Reuters - Les autorités égyptiennes ont autorisé vendredi deux navires de guerre iraniens à franchir le canal de Suez, a-t-on appris de source proche des services de sécurité égyptiens.
"L'Egypte a donné son accord au passage de deux navires iraniens à travers le canal", a-t-on dit à Reuters de même source.
L'armée égyptienne avait annoncé auparavant qu'elle examinait cette demande, ajoutant que Téhéran avait assuré que les deux navires ne transportaient pas de matériel militaire, ni de composants chimiques ou nucléaires.
Aucun navire de guerre iranien n'a franchi le canal de Suez depuis la révolution islamique de 1979.
La demande iranienne a provoqué la colère du ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, qui a parlé de "provocation".
Les dirigeants israéliens de toutes tendances considèrent l'Iran comme une menace majeure pour leur pays en raison du programme nucléaire militaire mené, selon eux, par la République islamique.
L'Egypte n'interdit la traversée du canal à aucun navire de commerce pour autant qu'il n'y a pas d'état de guerre. Pour les navires de guerre, de quelque pays qu'ils soient, il faut une autorisation des ministères égyptiens de la Défense et des Affaires étrangères.
L'Iran a déclaré jeudi que les deux navires, la frégate Alvand et le navire ravitailleur Kharg, comptaient passer par le canal de Suez.
L'agence de presse officieuse iranienne Fars avait annoncé le 26 janvier que des élèves officiers de la marine iranienne partaient pour une campagne de formation d'un an et qu'ils gagneraient la mer Rouge via le golfe d'Aden, puis se rendraient en Méditerranée après avoir emprunté le canal de Suez pour rejoindre un port syrien.
Au cours de cette mission, les élèves officiers seront entraînés à défendre les cargos et les pétroliers contre la menace permanente d'attaques par des pirates somaliens,
poursuivait Fars.