
Huit mois après la grève des Bleus en Afrique du Sud lors de la Coupe du monde de football 2010, l'ancien sélectionneur Raymond Domenech sort de son silence et compare les joueurs à de "sales gosses inconscients".
AFP - "Avec le recul, je les vois surtout comme une bande de sales gosses inconscients", explique Raymond Domenech au sujet des joueurs grévistes de l'équipe de France à Knysna, dans un long entretien à paraître mercredi dans l'Express, qui en diffuse mardi des extraits.
Interrogé sur d'éventuels meneurs à Knysna, l'ancien coach des Bleus indique: "S'il y en a, je ne les ai pas vus. A chaque fois que je remontais (dans le bus), il n'y avait plus personne... A ce moment-là, je me dis qu'ils sont devenus fous et qu'ils ne se rendent pas compte. Aujourd'hui, je sais que j'avais tort: ils savaient très bien ce qu'ils faisaient. Ils ont même fermé les rideaux du bus pour se cacher des caméras (...) Avec le recul, je les vois surtout comme une bande de sales gosses inconscients."
A propos de son bilan de la Coupe du monde, il lance: "Soyons clairs, je me suis planté, je n'ai pas dû choisir les bons joueurs ni trouver les mots qu'il fallait. Je n'accepte pas la critique des politiques, ni celle des anciens joueurs reconvertis dans le journalisme, mais cela ne m'empêche pas de tirer mon propre bilan."
Pourquoi parle-t-il maintenant ? "Tout le monde parle à ma place, répond-il. J'ai envie de rétablir ma vérité. Je ne suis pas l'abruti que l'on décrit."
Au sujet de son avenir, il commente: "Je n'ai surtout aucune envie de polémiques. On m'a fait des propositions pour le théâtre, pour le cinéma... Rien à la télévision, non. Sincèrement, comment peut-on m'imaginer dans une émission de téléréalité ?"
Il assure également "ne pas fermer la porte au foot".
Les défenseurs de Raymond Domenech, licencié pour faute grave par la Fédération française de football après le fiasco du Mondial en Afrique du Sud, avaient saisi début novembre le tribunal des prud'hommes en vue d'obtenir 2,9 millions d'euros de réparation.
Une audience de conciliation, première étape de cette procédure, entre l'ex-sélectionneur de l'équipe de France et la FFF, a été fixée au 14 avril.