
Le président égyptien a remis le pouvoir à l'armée, ce vendredi, après 18 jours de contestation populaire. L’annonce de la démission du "raïs" a provoqué de nombreuses réactions au sein de la communauté internationale.
- États-Unis : L'Égypte "ne sera plus jamais la même", a déclaré le président américain Barack Obama, en appelant l'armée du pays à assurer une transition "crédible" vers la démocratie. "Le peuple d'Égypte a parlé, sa voix a été entendue, et l'Égypte ne sera plus jamais la même", a-t-il affirmé lors d'une allocution solennelle à la Maison Blanche, quelques heures après que Moubarak eut démissionné et remis ses pouvoirs à l'armée.
Barack Obama, président des États-Unis, s'exprime sur l'Égypte (11/02/11)
- Israël : Tel-Aviv espère que la nouvelle donne au Caire ne changera rien aux relations entre les deux pays, liés par un traité de paix. L'État hébreu espère également que la période de transition qui s'ouvre se fera "sans secousse".
- France : Nicolas Sarkozy a salué la décision "courageuse et nécessaire" du président Moubarak de quitter le pouvoir, souhaitant que les nouvelles autorités égyptiennes organisent des élections "libres et transparentes" conduisant à l'avènement d'institutions démocratiques.
- Iran : "Ce que la grande nation égyptienne a obtenu, par sa volonté, malgré la résistance (...) des responsables qui dépendaient des grandes puissances, est une grande victoire", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, à la chaîne de télévision iranienne arabophone Al-Alam.
- ONU : La "voix du peuple égyptien a été entendue", a affirmé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies
- Union européenne : La patronne de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a salué la démission de Moubarak qui "a écouté la voix du peuple égyptien" et appelé à la constitution d'un gouvernement "largement représentatif" dans le pays.
Catherine Ashton, porte-parole de la diplomatie de l'Union européenne
- Allemagne : La démission du "raïs" constitue "un changement historique", a déclaré la chancelière Angela Merkel, qui a ajouté "attendre" de l'Égypte que le pays respecte le traité de paix avec Israël.
Angela Merkel, chancelière allemande
- Royaume-Uni : Pour Londres, "Il faut maintenant [que l’Égypte aille] vers un gouvernement civil et démocratique".
David Cameron, premier ministre britannique
- Suisse : Berne a décidé de geler "avec effet immédiat" les avoirs que pourraient détenir le président égyptien démissionnaire et son entourage dans des banques de la Confédération.
- Tunisie : Des centaines de Tunisiens ont laissé exploser leur joie, à Tunis, quelques minutes après l'annonce du départ du président égyptien. Un concert assourdissant de klaxons a salué la nouvelle. Haut-lieu des manifestations contre le régime de l’ex-président Ben Ali, l’avenue Habib Bourguiba a été envahie par des centaines de véhicules.
- Turquie : Dans un message sur Twitter, le chef de la diplomatie turque a transmis ses "félicitations" au peuple égyptien et souhaité que la démission du président Hosni Moubarak débouche sur un nouveau "système" qui réponde aux demandes de la rue.
- Liban : Le Hezbollah libanais a félicité les Égyptiens pour leur "victoire historique".
- Qatar : un communiqué officiel émis par le palais de l’émir affirme qu’"il s'agit d'une étape positive, importante pour les aspirations du peuple égyptien en vue de la démocratie et de la réforme".
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