AFP - L'équipe de France a connu un dimanche cruel à Moscou face à la Russie, au 1er tour de la Fed Cup, puisqu'elle a vu fondre son avantage inespéré de 2-0 glané samedi, pour finalement s'incliner 3 à 2, et se dirige ainsi pour la quatrième année de suite vers les barrages de maintien.

Le week-end du 16-17 avril, les Russes affronteront en demie les tenantes du titre italiennes, quand au même moment les Bleues devront se contenter de leur ordinaire depuis plusieurs saisons: essayer de rester dans le groupe mondial.

Selon le tirage au sort, effectué mercredi à Londres, elles pourraient jouer leur survie face à des adversaires redoutables, comme l'Australie de Stosur, les Etats-Unis des soeurs Williams -si elles étaient revenues de blessure- ou la Slovaquie d'Hantuchova et Cibulkova.

Mais les Bleues ont jusque-là toujours su se serrer les coudes en barrages, contre le Japon, la Slovaquie et l'Allemagne ces trois dernières années.

Surtout, contrairement aux dernières éliminations au 1er tour, elles ont proposé ce week-end un visage séduisant et combatif, face à des adversaires en théorie hors de portée. Privées de leurs deux meilleures joueuses, Marion Bartoli et Aravane Rezaï, les Françaises ont fait douter jusqu'au bout l'armada russe, qui a aligné trois pensionnaires du Top 25 mondial pour se qualifier péniblement.

Cauchemar

Le retour en forme d'Alizé Cornet y est pour beaucoup. L'ancienne N.11 mondiale, tombée à la 67e place après deux années de galère, a confirmé ses bonnes dispositions, en battant samedi Svetlana Kuznetsova, 23e mondiale.

Dimanche, la Niçoise semblait en mesure d'apporter le point décisif à la France, après avoir empoché le premier set et fait le break dans le second face à Anastasia Pavlyuchenkova, 14e, en ouverture de la 2e journée. Mais la Russe, avec un service et une puissance de frappe retrouvés, réagissait et l'emportait 3-6, 6-3, 6-2.

Le scénario s'est répété avec Virginie Razzano, 83e mondiale, qui avait créé l'exploit samedi en balayant Maria Sharapova, 13e mondiale, 6-3, 6-4. La Nîmoise, opposée à Kuznetsova, n'a pu récidiver, malgré une excellente entame de match et un avantage de 4-1 au premier set.

Elle s'inclinait finalement 6-4, 6-4 et laissait à la paire Alizé Cornet-Julie Coin la difficile mission de conclure dans le double décisif, face à Kuznetsova-Pavlyuchenkova.

Là encore, la douche froide. Après un bon départ et un écart de 4-1 creusé, les Françaises se faisaient rejoindre, perdant ensuite le tie-break où elles rendaient les armes après une double faute fatale de Cornet.

Le deuxième set défilait comme un cauchemar, avec notamment trois jeux blancs d'affilée pour les Russes qui s'imposaient finalement 7-6 (7/4), 6-0.