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Pour la première fois, le régime égyptien a tendu la main aux Frères musulmans, principale force d'opposition, qui ont accepté le dialogue. Le vice-président égyptien, Omar Souleimane, doit recevoir, ce dimanche, les représentants de l’opposition.

AFP - Les Frères musulmans, l'une des principales composantes de l'opposition égyptienne, ont annoncé dans un communiqué dans la nuit de samedi à dimanche avoir décidé d'"entamer un dialogue" avec les responsables du pouvoir "pour savoir à quel point ils sont prêts à accepter les demandes du peuple".

Un responsable du mouvement a affirmé à l'AFP sous couvert de l'anonymat qu'une "réunion est prévue entre des responsables des Frères musulmans et le vice-président Omar Souleimane", sans en préciser la date.
              

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"La place est devenu un symbole"

"Désireux de préserver les intérêts de la nation et ses institutions et soucieux de préserver l'indépendance du pays et leur refus de toute ingérence internationale ou régionale dans nos affaires intérieures, nous avons décidé d'entamer une session de dialogue afin de savoir à quel point ils sont prêts à accepter les demandes du peuple".

Les Frères veulent ainsi se distancer notamment de l'Iran qui a appelé à la mise en place d'un régime islamiste en Egypte.

Des responsables du mouvement ont affirmé à plusieurs reprises cette semaine que les Frères musulmans "ne vont pas" présenter de candidat aux prochaines élections présidentielles prévues en septembre.

M. Souleimane avait annoncé jeudi que les Frères musulmans étaient invités au dialogue qu'il a entamé avec les représentants des diverses forces politiques sur des réformes démocratiques. Il avait affirmé que "c'est une occasion précieuse" pour le mouvement islamiste.

C'est la première fois que le régime égyptien appelle les Frères, sa bête noire, au dialogue afin de trouver une issue à la contestation populaire sans précédent qui se poursuit depuis 12 jours pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak.
              

M. Souleimane a rencontré au cours des derniers jours plusieurs personnalités indépendantes et de l'opposition pour discuter des moyens de mettre fin à la crise politique que traverse le pays.

L'opposant le plus en vue en Egypte, l'ancien directeur général de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique Mohamed El Baradei, n'a pas été invité au dialogue jusqu'à présent.

Il a exigé un départ du président Moubarak avant tout dialogue sur l'avenir politique du pays.