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France-Écosse : l'avis des Experts

Avant l'entrée du XV de France dans le Tournoi des six nations face à l'Écosse, anciens joueurs internationaux et observateurs nous donnent leur sentiment sur ce math couperet.

"Je vois mal les Écossais s’imposer"

"Ce match ne sera pas un vrai test pour l’équipe de France. L’Australie (vainqueur de la France en décembre, ndlr) était l'une des meilleures sélections au monde. En revanche, cette équipe d’Écosse fait partie des plus faibles, au même niveau, à mon sens, que l’Italie. Même s’il ne faut jamais sous-estimer l’adversaire, je vois mal les Écossais s’imposer. Si on perd, c’est vraiment qu’il faut repartir de zéro.  Mais on connaît mal cette équipe écossaise. Excepté Hugo Southwell (arrière au Stade Français, ndlr) qui évolue en France, les autres nous sont inconnus. "

Didier Camberabéro, ouvreur et buteur du XV de France de 1982 à 1991 (36 sélections)

"Les 10-15 premières minutes seront cruciales"

"La défaite face à l’Australie a eu un effet dévastateur sur le moral des Français. Je pense que le discours d’Andy Robinson (sélectionneur de l’Écosse, ndlr) à ses joueurs portera sur cet événement. Les 10-15 premières minutes seront cruciales : s’ils arrivent à faire douter les Français, les Écossais peuvent avoir une chance de l’emporter. De plus, pour la première fois depuis longtemps, Andy Robinson n’a aucun joueur blessé. Il pourra faire tourner son effectif qui reste sur une série de belles victoires (quatre victoires dont une en match test contre l’Afrique du Sud, 21-17, ndlr). Mais les Français restent de loin les favoris et comme d’habitude ils seront très difficiles à jouer."

John Rutherford, demi d’ouverture du XV d'Ecosse entre 1979 et 1987 (42 sélections)

"La pression sera du côté de la France"

Les hommes de Lièvremont sortent d’une humiliante défaite face à l’Australie (19-52) et de l’autre côté, l’Écosse a enchaîné une série de victoires prestigieuses. La pression sera du côté de la France. Cependant, les Écossais possèdent peut-être des joueurs de qualité mais ce ne sont pas forcément des joueurs de talent. Ils souffrent dans les phases de conquête et ont un trois-quart centre hésitant. Ce sont leurs deux points faibles. Du côté du XV de France, Maxime Mermoz et François Trinh-Duc, deux joueurs qui n’étaient pas sur la pelouse contre l’Australie, ont un immense talent et devraient apporter énormément à la France."

Jérôme Prévost, journaliste à Midi Olympique