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Arrêté à Paris en octobre 2010, Callixte Mbarushimana comparaît devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Cet ancien chef rebelle hutu doit notamment répondre d'accusations de crimes contre l'humanité commis en 2009 en RD Congo.

AFP - Le haut dirigeant des rebelles hutu rwandais Callixte Mbarushimana, remis mardi par la France à la Cour pénale internationale (CPI), a participé vendredi à une audience de comparution initiale devant la CPI à La Haye.

"Je m'appelle Mbarushimana Callixte, je suis né au Rwanda à Ruhengeri, je suis ingénieur informaticien", a déclaré devant trois juges le secrétaire exécutif des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Vêtu d'un costume noir et d'une chemise blanche, portant des lunettes et une barbe soigneusement taillée, M. Mbarushimana a écouté, imperturbable, le greffier énoncer les cinq chefs d'accusation de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité dont il est soupçonné.

Il s'agit notamment de meurtres, viols, tortures et destructions de biens commis en 2009 dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

M. Mbarushimana, 47 ans, avait été arrêté à Paris le 11 octobre 2010 en vertu d'un mandat d'arrêt. Il vivait dans la capitale française avec sa famille depuis 2002.

Il avait été transféré mardi en avion aux Pays-Bas et écroué au quartier pénitentiaire de la Cour à Scheveningen, dans la banlieue de La Haye.

M. Mbarushimana est par ailleurs mis en examen en France depuis le 21 décembre 2010 pour crimes contre l'humanité pour son rôle dans le génocide au Rwanda en 1994 au cours duquel environ 800.000 Tutsi et Hutu modérés ont été tués, selon l'ONU.