, envoyée spéciale à Juba (Soudan) – À Juba, de nombreux électeurs ont campé devant les bureaux de vote, la nuit précédant le premier jour du référendum sur l'autodétermination du Sud-Soudan. Au petit matin, ils étaient des centaines à faire la queue. Malgré le soleil brûlant.
Beaucoup d'entre eux sont arrivés la veille et ont passé la nuit à camper devant la grille. D'autres, les retardataires, sont arrivés avant l'aube, ce dimanche. Tous espéraient être parmi les premiers à voter pour le référendum portant sur l’autodétermination du Sud-Soudan. Si bien qu’ils sont des centaines à avoir fait la queue devant le bureau de vote du John Garang Memorial Centre de Juba, la capitale sud-soudanaise. Sous un soleil brûlant.
Parmi ces électeurs, des personnes âgées, qui ont connu la première guerre civile, celle qui a secoué le Soudan entre 1963 et 1972. Les plus jeunes votants n'ont connu que la deuxième (1983-2005). Mais tous ont vécu davantage d'années de guerre que de paix. Et maintenant une simple empreinte sur leur pouce peut leur donner ce qu'ils ont si longtemps souhaité.
Ceux qui ont enfin voté sortent des bureaux de vote avec un énorme sourire aux lèvres. Un homme d'une soixante d'années s'est même mis à danser. Il est arrivé à 4 heures du matin, parce que, m'a-t-il expliqué, "comme ça, maintenant je suis libre".