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De fortes chutes de neige perturbent les transports en Ile-de-France

La neige rend la circulation "impossible sur les principaux axes autoroutiers" en Ile-de-France, selon le Centre régional d'information routière. Le trafic des poids lourds a été interdit en Ile-de-France. Le trafic aérien a été suspendu.

AFP - Transports routiers paralysés par la neige, aéroports parisiens fermés temporairement, retards des TGV dans la capitale : l'Ile-de-France a connu mercredi une pagaille monstre avec la neige qui, selon Météo France, devait laisser la place au verglas dans la nuit.

"J'ai mis 5 heures pour faire 500 mètres" sur la RN118 dans l'Essonne, au sud de Paris, a raconté un automobiliste qui a vu autour de lui des gens abandonner leurs voitures.

Lui-même se préparait à passer la nuit dans son véhicule.

Le départ de François Fillon vers Moscou retardé

Le décollage de l'avion de François Fillon a dû être retardé en raison de la neige. Le Premier ministre français devait arriver ce soir à Moscou pour une visite de deux jours. Matignon confirme que le déplacement aura bien lieu. François Fillon doit notamment rencontrer le président russe Dmitri Medvedev et son homologue Vladimir Poutine alors que la question de la vente de navires de type Mistral à la Russie est toujours en suspens. Ce voyage sera aussi l'occasion de clôturer l'année France-Russie.

La circulation "est impossible pour tous véhicules sur les principaux axes autoroutiers et sur le réseau secondaire" en raison des chutes de neige en Ile-de-France, annonçait le Centre régional d'Information routière (CRIR) en milieu d'après-midi.

En début de soirée, des milliers d'automobilistes devaient patienter dans les bouchons estimés à plus de 300 km, soit une centaine de km de plus qu'un soir de semaine normal.

La circulation des poids lourds avait été interdite depuis le début de l'après-midi, mais plusieurs accidents ont paralysé la circulation routière autour de la capitale qui a vu tomber 11 cm de neige en une journée, record battu seulement en 1987.

En 2003 les automobilistes avaient déjà connu un tel scénario catastrophe. Pour éviter un nouvel épisode de "naufragés de la route", le ministère de l'Intérieur a mobilisé 5.000 gendarmes et policiers, dont 2.000 en Ile-de-France pour "faciliter la circulation".

Et dans le Val-de-Marne la préfecture a demandé à 12 communes situées le long des axes routiers (A86, A4, A6, N104...) de se se tenir prêtes à accueillir en cas de besoin des automobilistes coincés dans les embouteillages par la neige.

Car même si la neige devait cesser "progressivement dans la soirée sur l'Ile-de-France" Météo France prévoyait un refroidissement sensible dans la nuit favorisant la formation de glace au sol.

En prévision de ce verglas sur les routes, les préfectures des Yvelines, de l'Essonne, de Seine-et-Marne, l'Aisne, la Marne et les Ardennes et la Meuse notamment ont interdit les transports scolaires jeudi.

De même plusieurs autoroutes dans le nord ont été interdites aux poids lourds jusqu'à nouvel ordre.

La mairie de Paris a annoncé des "mesures exceptionnelles" pour procéder au salage de la totalité des trottoirs parisiens encore recouverts de neige et en prévision du verglas attendu en soirée.

Du côté des transports en commun, le réseau de bus Paris-banlieue était quasi paralysé mercredi.

Dans les airs, le trafic a été suspendu environ une heure et demie à Roissy-Charles-De-Gaulle, empêchant une centaine de vols de décoller ou d'atterrir dans l'après-midi. A Orly, il fallait compter avec une à deux heures de retard sur les vols après une fermeture des pistes pendant 30 minutes.

Outre les pistes de décollage et d'atterrissage, les voies d'accès utilisées par les ravitailleurs en kérosène étaient aussi difficilement praticables.

En raison des fortes chutes de neige, la vitesse des TGV au départ et à l'arrivée des grandes gares parisiennes a été limitée à 220 km/h contre 300 km/h par temps normal, entraînant des retards d'une demi-heure. Il s'agissait d'éviter que des blocs de glace ne détériorent les trains.

Et pendant ce temps dans le sud du pays, à Bordeaux, on mangeait en terrasse par un beau 16 degrés, comme à Lyon, Toulouse et Marseille, où le thermomètre atteignait 17 degrés.

La palme de la douceur revenant à Ajaccio avec 19 degrés relevés à 16H00.