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Le fondateur de WikiLeaks affirme être menacé de mort

Dans un chat avec des internautes sur le site du quotidien britannique "The Guardian", Julian Assange a affirmé avoir pris les "précautions adéquates" pour assurer sa protection après les révélations faites par WikiLeaks sur la diplomatie mondiale.

AFP - Julian Assange, le fondateur du site WikiLeaks spécialisé dans la publication de documents secrets, a fait état vendredi dans un forum en ligne de "menaces de mort" à son encontre qui ont conduit son équipe à prendre des mesures de sécurité renforcées.

"Les menaces de mort à notre encontre sont de notoriété publique. Mais nous prenons les précautions adéquates dans la limite de ce que nous sommes capables de faire face à une super puissance", a expliqué M. Assange dans des échanges par écrit avec des utilisateurs du site internet du quotidien britannique The Guardian.

Pour les nombreux Etats embarrassés par les révélations de WikiLeaks, M. Assange et son site WikiLeaks font désormais figure d'ennemi public numéro 1.

Le fondateur du site a par ailleurs des démêlés avec la justice à propos d'une affaire privée distincte. Il est recherché par la Suède et visé par un mandat d'arrêt international dans le cadre d'une enquête pour "viol et agression sexuelle" en août en Suède.

"J'ai toujours considéré que WikiLeaks était appelé à jouer un rôle mondial", a fait valoir le responsable du site créé en 2007. "Je pensais qu'il faudrait deux années et non quatre pour que la reconnaissance de ce rôle soit acquise. Nous sommes donc un peu en retard sur ce calendrier et avons donc encore beaucoup de travail devant nous", a-t-il poursuivi.

M. Assange a également assuré que certains des mémos actuellement en possession du site faisaient référence à la vie extraterrestre, sans fournir d'autres précisions.

"Il faut noter que dans une partie des archives que nous n'avons pas encore publiées, il est fait référence aux Ovnis", a-t-il écrit, en réponse à une question sur ce sujet.

Interrogé pour savoir ce qu'il adviendrait des documents en possession du site si lui ou WikiLeaks était "éliminé", M. Assange a répondu : "Les archives des télégrammes, ainsi que des documents importants américains et d'autres pays, ont été répartis (...), sous leur forme cryptée, entre plus de 100.000 personnes. Si quelque chose nous arrive, les documents clés seront publiés", a-t-il prévenu.

"L'Histoire l'emportera. Le monde sera un meilleur endroit. Survivrons-nous ? Cela dépend de vous", a-t-il lancé.

WikiLeaks a été victime de cyber-attaques et a dû transférer vendredi son adresse internet en Suisse (wikileaks.ch). Washington cherche par ailleurs à stopper les fuites du site, et le gouvernement français étudie les moyens d'interdire l'hébergement du site en France.

Interrogé sur ces cyber-attaques, l'un des avocats londoniens de M. Assange, Mark Stephens, a dit l'AFP : "quelqu'un, probablement un acteur étatique, a pris le contrôle de centaines de milliers d'ordinateurs vulnérables dans le monde, et les fait tous se connecter simultanément" au site afin de le mettre en panne.

Selon lui, ces tentatives "sophistiquées" font partie d'un plan plus général visant à réduire au silence son fondateur.

M. Assange, un Australien de 39 ans, se trouverait en Grande-Bretagne, comme le laisse entendre la Suède, qui a complété vendredi son mandat d'arrêt visant le fondateur de WikiLeaks, avec "les renseignements que la police britannique a réclamés".